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  • Darfour: l'ONU décide de renouveler pour un an le mandat de la force ONU-UA

    Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé jeudi à l'unanimité de prolonger d'un an le mandat de la mission de la force de maintien de la paix ONU-Union africaine au Darfour (Minuad), région du Soudan en proie à la guerre civile.

    Le Conseil a adopté une résolution rédigée par les Britanniques qui décide "d'étendre le mandat de la Minuad (...) pour encore 12 mois jusqu'au 31 juillet 2010" et incite la force à faire le plein usage de ses capacités pour protéger les civils au Darfour et garantir "un accès humanitaire sûr, en temps adéquat et sans entraves".

    Depuis 2003, le Darfour est le théâtre d'une guerre civile qui a fait 300.000 morts, selon l'ONU.

    Censée devenir la plus importante mission de paix au monde, la Minuad compte actuellement un peu plus de 17.000 soldats et policiers, au lieu des 26.000 prévus.

  • Les SMS reconnus comme une preuve recevable dans les affaires de divorce

    Les candidats au divorce doivent se méfier des SMS passionnés échangés avec leur amant ou maîtresse. Et surtout éviter de laisser traîner leur téléphone portable à la maison.

    La Cour de cassation vient de reconnaître à ces mini-messages qui ont envahi la vie quotidienne le statut de "preuve" dans une procédure de divorce. A l'appui de sa demande de divorce et pour établir l'adultère qu'elle reprochait à son mari, une femme avait produit des SMS reçus sur le portable professionnel de celui-ci. La cour d'appel l'avait déboutée en estimant que les mini-messages relevaient "de la confidentialité et du secret des correspondances" et que "la lecture de ces courriers à l'insu de leur destinataire constitue une atteinte grave à l'intimité de la personne". Elle avait, en conséquence, prononcé le divorce aux torts exclusifs de l'épouse.

    Ni violence ni fraude

    Dans un arrêt rendu le 19 juin, qui fait l'objet d'un commentaire détaillé dans le dernier numéro de la revue Actualité juridique (juillet-août 2009), la Cour de cassation casse cette décision en appliquant aux SMS le statut prévu pour les lettres.

    En matière de divorce, et par dérogation au droit commun de l'inviolabilité des correspondances, il est en effet admis que les lettres échangées entre époux ou entre un époux et un tiers puissent être produites sans le consentement des intéressés, à la condition expresse qu'elles aient été obtenues "sans violence ni fraude".

    Dans le cas d'espèce, l'épouse trompée assurait être tombée sur les fameux SMS dénués de toute ambiguïté échangés entre son mari et sa maîtresse en mettant la main sur un téléphone portable professionnel "perdu" par ledit mari.

    La Cour de cassation retient cette argumentation et constate donc que c'est à tort que les juges d'appel ont évoqué l'atteinte au secret de la correspondance et à l'intimité de la personne puisqu'ils n'avaient pas pu constater que ceux-ci avaient été obtenus "par violence ou par fraude".

    Sous les mêmes réserves, la Cour de cassation avait déjà considéré, dans un arrêt rendu en mai 1999, que la production d'un journal intime pouvait être admis comme preuve d'adultère. La loi du 13mars 2000 avait par ailleurs reconnu le statut de preuve littérale à l'écrit sous forme électronique (courriel), à la condition que "puisse être dûment identifiée la personne dont il émane". Cent soixante petits caractères peuvent avoir de grandes conséquences.

    Pascale Robert-Diard