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Notre ambition, faire de l’égalité une réalité !

Contribution thématique en vu du prochain Congrès du Parti Socialiste

 

Lors de notre dernier congrès, une contribution posait déjà la question de la diversité, terme qui nous vient du Canada et qui s’est imposé depuis quelques années dans le débat public.

 

La diversité est une réalité, notre ambition doit rester l’égalité qui est le fondement de la République.

 

L’égalité de traitement est à la base de l’égalité des chances. Elle ouvre la voix des possibles pour tous et des possibilités pour chacun.

 

Depuis le congrès de Dijon, la question de la diversité est posée mais elle est manipulée et vidée de son sens dans la mesure où elle est ethnicisée, communautarisée par la démarche parfois même de ceux qui la prône. Jaurès disait « quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots ».

Est-ce cela le socialisme? Assurément, Non.

 

Notre ambition de transformation sociale doit rester intacte et notre volonté de relever les défis de notre temps doit nous guider et nous mobiliser.

Nous ne devons pas laisser à la Droite le monopole de cette question cruciale de société, nous ne devons pas en faire non plus un marqueur politique qui risque de diviser d’abord nos militants et ensuite les français.

 

Les dernières élections montrent que traiter de la question n’est pas facile mais la victoire de François Hollande a permis l’espoir d’un jour nouveau qui se lève et a offert l’occasion de montrer qu’il y avait du talent qui ne demande qu’à s’exprimer.

Plusieurs de nos camarades que l’on nomme de manière assez triviale « issus de l’immigration » ont fait leur entrée au Parlement et parfois en battant des candidats de Droite qui étaient donnés gagnant.

 

Et pourquoi cela a été possible ?

 

Si la dynamique présidentielle y est pour beaucoup, il faut noter le changement durable inscrit dans la société. Il y a eu aussi la volonté de notre parti d’aller au-delà des simples incantations et il y a eu également de l’audace et la volonté des militants de rompre avec certaines pratiques.

Oui ! Jaurès a raison de dire que « le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ». La dire c’est un pas mais en déduire l’action juste en est une autre.

 

La volonté de renouveau et de renouvellement a permis de faire bouger des lignes.

Les militants ont su reconnaître les compétences et l’investissement de certains qu’on appelait « jeunes ou beurs ou black » pour que le parti socialiste redevienne le parti dont Jaurès avait appelé de ses vœux.

Ne soyons pas défaitistes face à l’ampleur de la tâche qui est encore à effectuer pour que l’égalité devienne une réalité.

 

Le Président de la République et le Premier ministre ambitionnent de lutter contre toutes les formes de discriminations. Ils ont raison c’est la clé, c’est la base de l’action juste.

 

Nous devons comprendre pourquoi jusqu’à présent notre projet de société basé sur les valeurs de la République, basé en premier sur l’égalité ne fonctionne pas ? Pourquoi l’idéal est si loin de la réalité quotidienne ?

 

1- la multiplication des inégalités sociales,

2- le dysfonctionnement des instances qui mène au contournement de la démocratie militante,

3- les réticences locales,

 

sont autant de facteurs qui peuvent constituer un frein à l’avènement d’une République basée sur une égalité réelle.

 

Les inégalités peuvent revêtir des formes multiples. Les principales qui nous intéressent dans notre analyse politique sont celles de l’inégal accès à l’éducation, à la culture, à l’information, à la formation.

 

On retrouve l’expression de ces inégalités au sein même de notre parti, parfois, lorsque les débats et les moments électoraux les plus importants s’engagent.

 

Aux inégalités de situation entre individus, s’agrègent celles qui concernent les inégalités entre des groupes sociaux qui peuvent être définies de nombreuses manières (catégories socio-professionnelles, hommes/femmes, handicapés/valides, vieux/jeunes, nationaux /étrangers, majorité/minorité, appartenance religieuse ou ethnique, orientation sexuelle, etc.).

Elles peuvent enfin exister entre des espaces géographiques à toutes les échelles. Elles se traduisent par des inégalités d’accès aux ressources, aux droits, aux services ou à l’exercice de la démocratie pour les individus ou les groupes sociaux habitant ces espaces (les inégalités entre les quartiers d’une ville, entre les régions et territoires de notre pays).

 

Quelles solutions à présent ?

 

Les ruptures d’égalité existent, dans toutes les sociétés et génèrent des positions sociales hiérarchisées. Cette hiérarchisation n’est pas partout identique, ne se fonde pas partout sur les mêmes causes et n’est pas toujours institutionnalisée. L’inégalité des chances se caractérise par une société qui freine l’accès à certaines fonctions sur la base de critères subjectifs. L’égalité des chances est donc définie par le mouvement inverse : l’épanouissement de chacun dans l’exercice de la démocratie.

 

Pour rétablir l’égalité des chances un pouvoir peut estimer nécessaire de donner plus à ceux qui ont moins afin de compenser des inégalités de situations initiales, c’est la base du modèle social « à la française » inspiré par Léon Blum.

 

Est cela la justice ? Y a-t-il des inégalités de situation qui sont justes (par exemple, donner plus de responsabilité au militant qui s’investit, travaille davantage et qui fournit un travail de qualité de par sa réflexion ou son action) ?

Alors, est-il des inégalités de situation qu’il convient de supprimer ou d’atténuer ? Lesquelles ?

Faut-il se contenter d’assurer l’égalité des chances ? Non !

 

Il faut conforter la justice notamment sociale au cœur du projet socialiste,

 

- Permettre à tous les enfants de la République d’accéder à l’éducation, aux formations de qualité et aux stages car c’est dès l’école maternelle qu’il faut faire vivre l’idéal de la République par la mixité et par le volontarisme.

 

- Casser les ghettos d’abord dans les têtes car « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience »

 

- Veiller à ce que les listes pour les prochaines municipales soient à l’image de la population.

 

- Pour les autres scrutins à venir, donner des directives claires aux commissions électorales fédérales pour que la représentativité juste de nos territoires mais et surtout de toutes les composantes de nos populations, soit un critère important de construction des listes ou de désignation de nos candidats à la candidature.

 

- Valoriser la présence des élus issus de la « diversité » en leur confiant des responsabilités en adéquation avec leur parcours.

 

Premiers signataires :


Caroline ADOMO, Ex-candidate aux législatives 5ème circo, Fédération Val de Marne (94)

Demba BA, Militant Fontaine (38)

Michel BAFFERT, Trésorier adjoint de la fédération de l’Isère, Maire adjoint à Seyssins en charge des droits de l’Homme et vice-président de Grenoble Alpes Métropole (38)

Golnar BAGHERI, Secrétaire fédérale aux droits de l’Homme(38)

Orod BAGHERI, Membre du bureau fédéral et Secrétaire fédéral en charge de la coordination(38)

Mohamed BELMELIANI, Adjoint au Maire de Tignieu(38)

Fréderic CARAZ, Secrétaire de la section de Beaurepaire (38)

Adama CHABOUD, Militante section Grenoble ouest (38)

Mahor CHICHE, Ancien Conseiller d’arrondissement de Paris19, Membre BFA de Paris(75)

Elyette CROSET BAY, Membre du Conseil national, conseillère régionale Rhône Alpes, Adjointe au maire de l’Isle d’Abeau et membre du bureau fédéral de L’Isère (38),

Eliane DJOBI, Militante section de Saint Martin d'Hères (38).

Habib EL GARES, Conseiller municipal délégué à l’emploi à Gières, secrétaire de la section de Gières(38)

Linda El HADDAD, Membre du bureau national des adhésions, conseillère municipale déléguée en charge de la lutte contre les discriminations et aux droits de l’Homme à Grenoble, secrétaire fédérale en charge de la diversité (38)

Khalil FDAOUCH, Militant de la section de Saint Egrève(38)

Laurence FINET GIRARD, Militante de la section de Bourgoin Jallieu (38)

Charles GALVIN, Conseiller général de la MURE, Vice-président du Conseil général en charge de la Forêt

Danielle GOUTAUDIER, Militant de la section de Bourgoin Jallieu(38)

Jean Marc HAMM, Secrétaire de la section de Goncelin(38)

Machiatta ISMAËL, Conseillère municipale à Fontaine(38)

Gilles LARVARON, Militant de la section de Vienne (38)

Guillaume LISSY, Conseiller régional Rhône Alpes, conseiller municipal à Seyssinet-Pariset et membre du Conseil fédéral de l’Isère

Bernabé LOUCHE, Secrétaire de section et secrétaire fédéral Ardêche

Blagoj MATEVSKI, Conseiller municipale à La Cote St André, Secrétaire de la section de la Bièvre (38).

Mounir MOTOS, Militant de la section Villeneuve(38)

Norbert NITCHEU, Conseiller Municipal délégué aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, Ville de Saint-Etienne(42)

Gisèle PEREZ, Conseillère générale du canton de Grenoble 6, 1ère Vice-Présidente du Conseil général de l’Isère

Natacha PEYROUX, Militante de la section Le Grand Lemps (38)

Pierre RIBEAUD, Premier Secrétaire 2004-2008 de la Fédération de l'Isère(38)

Mustapha REHAIL, Militant de la section Grenoble Ouest(38)

Claude ROLLIN, Militant de la section de Tullins (38)

Jacques SAVINE, Militant de la section Grenoble Ouest(38)

Marie VALLIER-SAVINE, Militante Section Fontaine

José SERRANO, Militant de la section Le Grand Lemps (38)

Louis Mohamed SEYE, Adjoint au maire de Fontenay-Sous-Bois(92)

Karim TFORKA, Militant de la section Grenoble/Village Olympique (38)

Amar THIOUNE, Membre du bureau fédéral de l’Isère, secrétaire fédéral en charge des instances (38)

André VALLINI, Sénateur de l’Isère, Président du Conseil général de l’Isère(38)

Natacha WILCKE, section de Sappey en Chartreuse (38)...

 

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