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Un militant d'extrême gauche agressé par des skinheads : il faut dissoudre ces groupes

Ce mercredi 5 juin 2013, Clément, un étudiant, militant antifasciste de gauche, est mort à Paris sous les coups de militants d’extrême droite qui appartiendraient au groupe des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR).

Je suis stupéfié qu’au XXIe siècle l’on puisse mourir à Paris – la ville de la liberté – pour ses idées.

Je suis révolté que malgré tous les signes précurseurs du déferlement de haine cela n’a pas pu être évité, les coupables de ce crime odieux devront être appréhendés et punis.

Une agression pas anodine

Je suis surtout triste pour ce jeune étudiant, qui avait l’avenir devant lui, et pour ses proches.

Un étudiant qui meurt à Paris ce n’est jamais anodin ; immédiatement, on pense à Malik Oussekine, Ibrahim Ali (tué par des colleurs d’affiches du FN à Marseille) et Brahim Bouarram (jeté dans la Seine lors du défilé FN du 1er mai 1995).

Delanoe, Bouaram, Méric, Hidalgo, Paris

Depuis des mois, Marine Lepen a voulu changer l’image de son parti, la dédiabolisation a gagné y compris certaines élites. On invite les responsables FN sur les plateaux de télévision, on refuse de se désister au nom du front républicain et on assure l’élection d’un candidat FN, on banalise ses raccourcis idéologiques.

Pourtant, notamment portés par "la vague Marine" et ses disciples, homophobie, antisémitisme, et xénophobie n’ont cessé de prospérer ces dernier mois ; il est temps de crier ensemble STOP à la haine.

Il n’est pas possible de laisser se banaliser l’idée que poser avec des néo-nazis n’a pas de conséquences politiques (Marion Maréchal-Le Pen s'est affichée aux côtés du chef de file du GUD et d'un militant du mouvement skin), il n’est pas possible de laisser prospérer des croix gammées sur les murs de nos universités (temple du savoir), il est enfin intolérable de voir des individus faire devant les caméras des saluts nazis, détruire des permanences électorales, et faire des "chasses à l’homme" à l’encontre de militants (comme a été pourchassée Caroline Fourest).

Le dérapage de trop

L’extrême droite doit être combattue avec force : idéologiquement, politiquement, ainsi que sur le terrain. Nous ne devons rien laisser passer, aucun dérapage.

Pendant les manifestations pour le mariage pour tous, nous avons redouté ce moment où de la violence verbale, de l’incantation au choc de civilisations, naîtrait la violence de trop. Ce mercredi soir, l’acte de trop a été commis.

De la même manière que que le groupe "Unité radicale" fut dissous après la tentative d’assassinat du président Chirac, les ligues d’extrême droite doivent être dissoute et ce sans plus tarder.

Aujourd’hui, le préfet de police de Paris doit prendre ses responsabilités en rétablissant l’ordre républicain dans la capitale.

 

 

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