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Le budget participatif, l'instrument du renouvèlement de la démocratie parisienne

Depuis les premières expériences de pays d'Amérique latine le budget participatif connait un impressionnant développement ; il consolide la participation citoyenne y compris sur le Continent Africain qui compte d'ores et déjà 300 expériences de budgets participatifs.

Le budget participatif se développe aussi en France et en particulier à Paris, il permet d'associer les citoyens à la construction de la Ville et de renouveler la démocratie locale.

Paris a organisé cette année sa deuxième édition amplifiant le nombre de porteurs de projets et de votants, c’est un bel exemple de réussite d'initiative participative.

Pour la seconde année, du 10 au 26 septembre 2015, la Ville de Paris a permis aux Parisiens de voter sur les projets d’investissement soumis au Budget participatif (https://budgetparticipatif.paris.fr).

Cette promesse électorale de confier 5% du budget d’investissement annuel au choix direct des parisiens faisait partie du programme de la nouvelle Maire de Paris Anne Hidalgo qui souhaite « faire de Paris la ville qui porte la plus grande ambition de démocratie participative au monde ».

Cette année, le budget participatif parisien était fixé à 37 millions d’euros et les 20 Mairies d’arrondissement (sans distinction de couleurs politiques) ont également mis en place des budgets participatifs d’arrondissement variant de 105 100 à près de 4 millions d’euros. Ce budget participatif est désormais le plus important mis en œuvre dans le monde.

Le processus de budget participatif - formulation des projets, études de faisabilité, campagne, votation - revêt de nombreux atouts pour redessiner la manière de concevoir la politique.

5015 projets ont été déposés par les parisiens et leurs faisabilités étudiées par les services de la ville (sans filtre politique), puis les 77 projets parisiens et 547 projets proposés à l’échelle des arrondissements ont été départagés par une votation citoyenne ; ceux arrivés en tête seront réalisés à partir de 2016.

La parole politique et la notion d‘engagement retrouve ainsi son sens.

Cet exercice est aussi un vecteur de pédagogie sur les questions budgétaires de la Ville où le coût d’un investissement est rendu transparent (7000€ un candélabre, 1000€ un banc etc.) et concourt à la transformation profonde de l’action administrative (délais d’expertise raccourcis, travail en commun de services etc.). Le budget participatif accroit l’implication des parisiens dans la transformation de leur ville en leur confiant une part réelle des choix stratégiques qui engagent l’avenir.

Lors de l’édition 2015, 66 867 parisiens ont voté et retenus 8 projets (Pistes cyclables, Paris au Piétons, aide aux personnes en précarité, reconquête de la petite ceinture…) en faisant un modèle de participation citoyenne. Les projets 2014 - végétaliser les murs, cultiver dans les écoles, création d’espaces de co-working (etc.) - sont en cours de réalisation et illustrent concrètement le résultat du budget participatif.

Les campagnes présidentielles de 2007 et 2012 avaient déjà illustré cette nouvelle volonté politique de permettre une meilleure association des citoyens à l’analyse et la prise de décision (propositions de jurys citoyens, de référendums locaux…).

Depuis 1989 et la première expérience de Porto Alégre, les expériences de budget participatif (Madrid et Rennes viennent d’annoncer leurs lancements), open data et meilleure transparence se multiplient. En France, l’échelon local a depuis longtemps permis d’explorer des innovations participatives tels que les référendums locaux, les Conseils de quartiers ou les budgets participatifs consultatifs (Morsang-sur-Orge, Saint Denis, Poitou-Charentes). A Paris, cette démarche s’est d’abord développée via la création des Conseils de quartiers ; Depuis 2014, une démarche globale de participation est insufflée : consultations sur les services publics municipaux et la Métropole, co-construction du contrat de ville, du contrat de prévention et sécurité, ou encore du contrat de jeunesse.

Au moment où la question du Vivre Ensemble est un défi pour la République, le budget participatif permet d’aller chercher « les plus éloignés » de la politique et d’élargir la participation aux plus jeunes et résidents étrangers en créant un éveil à la citoyenneté.

Cette implication au budget participatif témoigne de l’intérêt des parisiens pour présenter des projets et co-construire la ville de demain. D’une politique de l’offre de réalisations, la Ville esquisse un passage à une politique fondée par les aspirations des citoyens et c’est un changement culturel essentiel à l’établissement de nouveaux rapports et liens de confiance et de proximité entre élus et citoyens.

 

 Le budget participatif a aussi conduit Paris à mieux utiliser les réseaux sociaux pour favoriser la participation de tous y compris des plus éloignés du 2.0. 62% des votants se sont exprimés par Internet.

 

En complément, les Ambassadeurs de la participation ont sillonné la Ville pour expliquer ce processus.

 

Ainsi, Paris innove, explore de nouvelles pratiques en espérant qu’à côté de la démocratie représentative et la légitimité des élu(e)s, une démocratie contributive se développe intégrant de plus en plus les citoyens aux processus décisionnels.

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