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ECOLOGIE - Page 2

  • Un immense iceberg s'est détaché d'un glacier en Antarctique

     

    Un iceberg de la taille du Luxembourg s'est détaché d'un glacier du continent Antarctique après avoir été percuté par un autre iceberg géant, ont annoncé, vendredi 26 février des scientifiques. Ce nouvel iceberg de 2 500 km2 s'est détaché aux alentours du 20 février du glacier de Mertz, une langue de glace de 160 kilomètres de long qui plonge du continent vers l'océan.

    La collision, provoquée par un autre iceberg d'une centaine de kilomètres de long, nommé B-9B, a divisé par deux la longueur de cette péninsule glacée. "L'événement en lui-même n'a pas été directement lié au réchauffement climatique, mais il a un rapport avec les processus naturels qui se déroulent sur la banquise", a déclaré Rob Massom, spécialiste de l'Antarctique basé à Hobart, sur l'île australienne de Tasmanie.

    Les instituts de recherche auxquels il participe, ainsi qu'une équipe française, ont suivi le développement de fissures dans le glacier de Mertz ainsi que la rupture ayant suivi la collision. B-9B est ce qui reste d'un colossal iceberg de plus de 5 000 km2, qui s'était détaché du continent en 1987. Le nouvel iceberg est l'un des plus grands formés en Antarctique depuis plusieurs années.

    En 2002, un bloc de glace d'environ 200 kilomètres de long s'était détaché de la banquise de Ross. Un autre, d'une taille équivalente à Singapour, s'était séparé du glacier de Pine Island en 2007. Le cisaillement du glacier de Mertz et la présence de deux icebergs mobiles dans la zone pourraient désormais affecter la circulation des courants océaniques, estime Rob Massom. C'est en effet dans ce secteur que sont générés de denses courants d'eau salée, qui jouent un rôle important dans la formation des courants sur l'ensemble de la planète.

  • Barack Obama ira à Copenhague le 18 décembre


    uelques heures avant l'annonce-surprise de la Maison Blanche, le général James Jones, conseiller à la sécurité nationale, était encore dubitatif sur la possibilité de voir Barack Obama se rendre à Copenhague le 18 décembre pour le sommet des chefs d'Etat sur le climat. "Pour l'instant, le président a prévu d'être le 9 décembre à Copenhague", insistait-il.

    Dans la soirée, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a annoncé le changement de programme : "Le président estime que le rôle d'entraînement des Etats-Unis sera sans doute plus efficace s'il participe à la fin du sommet de Copenhague le 18 décembre plutôt que le 9 décembre, a-t-il justifié. Cette décision illustre son engagement à tout faire pour aboutir à un résultat positif."

    M. Obama avait été critiqué par les défenseurs de l'environnement et par nombre d'Européens, dont le président français, pour avoir décidé de ne faire qu'une simple escale à Copenhague sur le chemin d'Oslo, où il recevra le prix Nobel de la paix le 10 décembre, alors qu'une centaine de chefs d'Etat sont attendus dans la capitale danoise les 17 et 18 décembre.

    Selon son porte-parole, M. Obama a modifié ses projets après s'être entretenu avec les dirigeants allemand, britannique, français et australien, et avoir constaté que les négociations avaient fait des progrès. Depuis que le président chinois Hu Jintao a annoncé sa présence, il devenait difficile pour les Etats-Unis de ne pas participer au plus haut niveau aux pourparlers, les absents risquant de porter la responsabilité en cas d'échec.

    M. Obama a aussi annoncé un geste qui a été salué par les écologistes : les Etats-Unis se sont dits prêts à payer "leur juste part" du plan d'aide annuelle de 10 milliards de dollars qui serait octroyé aux pays en développement pour les aider à lutter contre le réchauffement : "Un consensus est en train de se former pour considérer qu'un des éléments centraux d'un accord à Copenhague devrait être la mobilisation de 10 milliards de dollars par an d'ici à 2012" au profit de ces pays, a déclaré le porte-parole Robert Gibbs.

    Si la décision a ravi les Européens, elle a plutôt irrité les républicains, qui se sont déclarés "surpris" que le président engage des dépenses pour une période aussi longue, à l'image de la sénatrice républicaine Lisa Murkowski. "Dans mon Etat de l'Alaska, il y a littéralement des villages qui tombent dans l'océan. Que fait-on pour eux et ceux qui sont affectés dans notre propre pays ?" a-t-elle demandé.

    Par sa décision, M. Obama intensifie aussi la pression sur les sénateurs. Ceux-ci n'ont pas encore voté le projet de loi sur la réduction des gaz à effet de serre adopté par la Chambre à l'été. Jusqu'ici, M. Obama avait demandé à ses partenaires internationaux de tenir compte du fait que les sénateurs ne sont pas prêts. Estimant que l'Inde et la Chine avaient fait des pas, il a changé d'allure.

    Lundi, l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) devrait rendre une décision très attendue sur la nocivité des gaz à effet de serre. Celle-ci lui permettra, si le Congrès est toujours aussi paralysé, de décider des régulations sans attendre qu'elles soient avalisées par les parlementaires.

     

    Corine Lesnes
    Le Monde 6/12/2009
  • Procès de l'"Erika" : 375 000 euros d'amende requis contre Total

    Une amende de 375 000 euros, le maximum pour délit de pollution, a été requise mardi 10 novembre au procès en appel de l'Erika contre Total, condamné à cette même peine en première instance, et contre sa filiale Total Petroleum Services, qui avait été relaxée. Les prévenus sont bien "responsables du préjudice écologique" causé par le naufrage du pétrolier en 1999, qui avait souillé 400 km de côtes et mazouté plus de 150 000 oiseaux, a justifié le parquet.

    L'avocate générale, Françoise Mothes, a également requis la "confirmation" des peines prononcées par le tribunal correctionnel de Paris à l'égard des autres prévenus : une amende de 375 000 euros pour la société de classification Rina, personne morale, et les amendes maximales de 75 000 euros prévues envers des particuliers, pour l'armateur du navire Giuseppe Savarese et le gestionnaire Antonio Pollara. Elle s'en est remise à l'appréciation de la cour pour une autre filiale de Total, Total Transport Corporation (TTC), relaxée il y a deux ans.

    Total "ne pouvait ignorer que l'Erika était potentiellement dangereux", a estimé le parquet, considérant que le groupe était pénalement responsable de la catastrophe. Pour lui, il a commis une "imprudence dans la mise en œuvre de ses procédures de 'vetting'", inspection du navire par ses propres services.

    Selon lui, l'agence de classification Rina "a renouvelé le certificat de navigabilité de l'Erika dans la précipitation", tandis que l'armateur et le gestionnaire, MM. Savarese et Pollara, sont "indissociables" car leurs "décisions ont été prises de concert". Pour l'avocate générale, "c'est l'insuffisance d'entretien et le développement rapide d'une corrosion non traitée qui sont à l'origine de l'affaiblissement de structure de l'Erika". Or, Savarese et Pollara ont effectué "des réparations à la petite semaine", avec "le moins d'argent possible".

     

    AFP, 10/11/2009