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Mahor CHICHE - Page 65

  • RIRE CONTRE LE RACISME III

    L’UEJF et SOS Racisme ont décidé de fixer la date de la 3ème édition du spectacle Rire contre le racisme au Zenith de Paris au lundi 3 juillet 2006.
    Retrouvez nous autour d’Ariel Wizman, Michel Boujenah, Smaïn, Florence Foresti, Anne Roumanoff, Bruno Salomone, Cartouche, Cyril Hanouna, Rachida Khalil, Raphael Mezarhi, L’as de Rire, Mouss Diouf, Mamane… Avec la participation exceptionnelle de 113 !

    Les Places sont en vente dans tous les points de vente habituels et sur www.rirecontreleracisme.fr

    Le Zénith de Paris
    Porte de Pantin
    Cité des Sciences
    75019 Paris

    Nous espérons vous voir nombreux le 3 juillet pour faire taire le racisme dans un grand éclat de rire !

  • Dans le XIXe arrondissement de Paris, on recense un quart des actes antisémites commis à Paris.

    «LE SAMEDI après-midi, c'est Jewish Land aux Buttes-Chaumont», constate amusé Edouard Taieb, un juif du XIXe arrondissement de Paris, qui a vu évoluer le quartier ces dernières années. «Des loubavitchs à grands chapeaux, des filles en jupes longues, et tous les autres religieux qui respectent le sabbat et viennent passer le temps.»

    Depuis l'arrivée des Juifs du Maghreb dans les années 70 et notamment ceux venus de Djerba, sans le sou, parlant l'arabe à la maison et fort respectueux des traditions, cet arrondissement populaire n'a cessé de voir s'installer des écoles juives, des synagogues et des commerces casher. On compte aujourd'hui près de cinquante lieux de culte juifs, des crèches communautaires et certains immeubles, qu'ils soient privés ou HLM, rassemblent essentiellement des familles juives. A partir des années 90, les loubatvitchs, ces orthodoxes facilement reconnaissables avec leurs costumes sombres, sont arrivés dans les HLM. Ils auraient bénéficié d'un accord tacite avec la mairie de Paris dans les années 90, favorable à ces religieux censés ne pas poser de problème d'ordre public. L'installation d'une vaste école loubavitch rue Petit a depuis renforcé la dynamique. Les familles fuyant les banlieues exposées se sont installées à côté, favorisant l'ouverture de nouveaux commerces communautaires, selon un processus qui n'est pas propre aux Juifs et que l'on peut observer pour les Indiens dans le Xe ou les Asiatiques dans le XIIIe.

     «La communauté est une protection»

    Ce regroupement menace cependant la mosaïque du XIXe d'antan regrette Mahor Chiche,

    élu PS, qui dénonce sans relâche les risques de communautarisme.

     

    Il y a tout juste vingt ans, juifs des milieux populaires et immigrés vivaient bien souvent sur le même palier : «J'ai grandi rue de Tanger, à côté de la mosquée», raconte Stéphane Melloul, boucher casher rue Manin. «Mes meilleurs copains sont arabes. Aujourd'hui, ce n'est plus possible, regrette-t-il. Que s'est-il passé entre notre génération, et les petits jeunes d'aujourd'hui qui se voient comme des ennemis ?» Les adolescents ont maintenant envie d'en découdre : «Ils ont le crâne bourré d'images de Palestine.» Et maintenant, chacun vit dans son coin : «La peur a regroupé les Juifs. La communauté est une protection.»

     

     Cités sensibles et zones prospères

     

    Mais ce rassemblement expose aussi. Dans une zone hérissée de cités difficiles, les poches de prospérité, ou perçues comme telles, attirent les convoitises et les ennuis. Un quart des actes antisémites relevés par la police à Paris se déroulent dans cet arrondissement. Au bout de la rue Petit, là où le quartier juif rencontre l'autre XIXe, une pizzeria casher est régulièrement attaquée. La rue Manin et ses restaurants communautaires concentrent les vols et les accrochages. «J'entends des insultes quotidiennement. Tous les jours, nos jeunes sont attaqués, assure Philippe Chikli, 37 ans, patron de Pap Yeouda, un fast food. L'antisémitisme ne régresse pas. Simplement les gens ne portent plus plainte, car ils savent que c'est inutile», poursuit-il, réfutant les chiffres officiellement en baisse en 2005. Bien qu'il parle l'arabe, emploie «Noirs, Algériens, tous ceux qui veulent travailler», dans son restaurant, il ne croit plus au mélange et place ses enfants à l'école juive, comme tous ses amis, «sinon, ils se font massacrer».

    Juste en face, dans son salon de thé où grands-mères séfarades et enfants viennent passer les après-midi, Samuel Atlan couve ses clients du regard : un petit monde chaleureux, confortable, mais aussi en voie d'extinction, selon lui. «La communauté n'a plus sa place ici», croit-il.

     

    Le Figaro, 21 février 2006

    Cecilia GABIZON

  • CASSER LES GHETTOS !

    Des milliers de Français issus de l’immigration sont intégrés à la société française : ils travaillent, payent des impôts, votent... mais subissent jours après jours humiliations sur humiliations. Le modèle Républicain où chacun à sa place quelque soit ses origines est en péril. Le ghetto devient l’horizon indépassable : ce qui en ont les moyens le quitteront, les autres sont condamnés à y crever.

    Vous le savez : chercher du boulot en s’appelant Mohammed ou en habitant « une cité chaude » est plus difficile que pour Jean Pierre habitant un quartier résidentiel. Vous n’êtes pas convaincu, vous croyez que c’est aussi dur pour tout le monde, alors que pensez vous des loisirs. Un jeune français un peu bronzé n’a pas le droit de faire la fête avec ses ami(e)s blacks blancs beurs en boite de nuit, "c’est pas qu’on est raciste mais « ces gens là ils attirent les problèmes »"…

    On y peut rien ? Les patrons sont libres de choisir leurs employés, les patrons de boîtes leurs clients… Et bien non sachez que les discriminations sont un délit, mais que les procureurs refusent de poursuivrent et que les policiers se déplacent rarement pour ce genre de délits. Une infraction à caractère raciste contre ces citoyens de la République ça compte si peu.

    Alors que font les Socialistes ? Après les mobilisations et les victoires (camera cachée, constats d’huissiers, condamnations d’entreprises, de boîtes de nuits… ) des jeunes de quartiers contre la discrimination raciale, le gouvernement Jospin a mis en place un groupe d’étude et de lutte contre les discriminations, un numéro vert (114), et Claude Bartolone a fait un testing (il a accompagné des jeunes typés et a constaté leur refoulement), mais n’a pas porter plainte contre l’établissement en question. Vous me direz c’est un bon début, il y’a une prise de conscience, certes, mais à quand des mesures efficaces avec pour objectif l’égalité.

    Et oui l’égalité, c’est archaïque peut être mais c’est ce que les victimes de discriminations attendent. Un traitement égalitaire dans tous les secteurs de la société, et c’est à l’Etat de montrer l’exemple. Ainsi, le nouveau Ministre Socialiste de l’intérieur, notre camarade Daniel Vaillant, a la responsabilité de faire respecter les principes républicains par les fonctionnaires de police.

    Et notre Congrès dans tout ça, et bien force est de constater que seule la gauche socialiste a compris l’enjeu de la lutte contre les discriminations en affirmant d’entrée de jeu sa volonté de casser les ghettos (7 jours de la vie d’ATTIKA) ; Mieux elle offre une méthode, des propositions et des moyens de renverser la situation.

    En effet, on brisera le racisme quotidien en se fixant des objectifs à la mesure de l’urgence sociale et en mettant en œuvre la fameux plan Marshall seul instrument global capable de fournir des investissements massifs pour changer la vie de nos quartiers.

    Mahor CHICHE

    Article parut dans le journal Jean Jaurès.