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Mahor CHICHE - Page 61

  • Darfour

    Il est encore temps d’agir pour sauver les populations du Darfour

    « Seule une coalition énergique des démocraties occidentales

    permettra de libérer les populations du Soudan »

    Par Michaël Chetrit et Mahor Chiche * 

    Après huit années à la tête des Nation unies et à la veille de son départ, Kofi Annan a eu ces mots durs en évoquant le Darfour : « Soixante ans après la libération des camps de la mort nazis, trente ans après le Cambodge, la promesse du “ jamais plus” sonne creux » , avant de préciser, en visant le régime de Khartoum : « Ils pourront avoir à répondre collectivement et individuellement pour ce qui est en train de se passer au Darfour. »

    La régularité calculée des sévices commis par les milices Janjawids, issues des tribus musulmanes « arabes » , alliées du régime islamiste de Khartoum, à l’encontre des tribus musulmanes « africaines » contestataires de l’ouest du Soudan, a déjà provoqué une épuration ethnique qui a causé plus de 300 000 morts et 3 millions de déplacés.

    L’ONU a déjà voté six résolutions et qualifié les actes du régime soudanais de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » . Cependant, les efforts des Nations unies pour obtenir l’accord de Khartoum pour le déploiement de 17 000 Casques bleus en remplacement des 7 000 soldats de l’Union africaine demeurent vains. La situation est bloquée, et l’ONU ne pourra intervenir, car la Russie et surtout la Chine, partenaires économiques privilégiés du Soudan, sont opposées à toute intervention militaire de l’ONU.

    Pour sortir la région de la crise, il faut comprendre la véritable nature du régime soudanais. Depuis dix-sept ans, la junte de Khartoum, issue d’un coup d’État en 1989 alors qu’elle ne recueillait que 10 % des voix aux élections sous la bannière des Frères musulmans, a attisé toutes les divisions, religieuses puis ethniques, pour écarter tour à tour les revendications des populations des régions périphériques délaissées du Soudan, qui réclamaient leur part des richesses du pays, et en particulier des dividendes de la manne pétrolière.

    Dès son accession au pouvoir, la dictature en poste à Khartoum a d’abord brandi le Djihad pour intensifier la guerre contre le Sud Soudan, animiste et chrétien, qui s’était révolté en 1983 suite à l’introduction de la charia et la suppression d’un statut d’autonomie obtenu par les armes en 1972 ; en jeu, les importants gisements de pétrole qui venaient d’être découverts dans le Sud. Cette première guerre causera près de 2 millions de morts en vingt ans.

    Un accord de Paix – factice – sera finalement signé en janvier 2005 avec le Sud-Soudan, censé organiser un partage des richesses et du pouvoir, et en 2010 un référendum sur l’autodétermination.

    Mais en 2003, les populations du Darfour qui avaient elles-mêmes été largement réquisitionnées dans la guerre contre le Sud, pressentant l’accord avantageux que Khartoum s’apprêtait à conclure sous la pression de la communauté internationale avec le Sud-Soudan, s’insurgèrent. Khartoum arma alors les nomades arabisés contre les cultivateurs noirs, en exploitant non seulement les dissensions pour le contrôle des terres – apparues entre nomades et cultivateurs suite aux terribles sécheresses des années 70 et 80 –, mais également le racisme antinoir.

    Le dénigrement dont sont victimes les ethnies africaines de la part des tribus arabisées est à replacer dans le contexte historique de la traite des Noirs transsaharienne menée  par les Arabes depuis le Xème siècle. Cette traite a réduit au moins huit millions d’Africains en esclavage.

    Surtout, ces clivages ethniques ont été dangereusement exacerbés par le régime libyen à partir du milieu des années 70, avec l’objectif de prendre le contrôle du Tchad et du Soudan. La Libye avait en effet choisi le Darfour comme base arrière de sa Légion islamique, milice issue des tribus nomades soudanaises et tchadiennes, en poursuivant un projet de « Grand Sahel Panarabe ». À partir de 1985, en échange du financement de la guerre contre le Sud-Soudan, Khartoum laissa même la Libye s’installer au Darfour pour lui permettre d’attaquer le Tchad.

    Pour arrêter l’épuration ethnique au Darfour, il n’y a plus d’autre voie que d’écarter le régime islamiste soudanais du pouvoir. Pour cela, il n’est ni envisageable de recourir à l’ONU, immobilisée par un double veto, ni pensable de continuer de se reposer sur la seule Union africaine, cantonnée au mieux à un rôle d’observateur. L’Union africaine, qui n’a jamais osé froisser Khartoum, ni condamner les massacres, est sous l’étroite dépendance des pays africains de la Ligue arabe.

    Pourtant, la convention internationale sur la prévention des crimes de génocide de 1948 engage nos démocraties à empêcher tout État d’infliger « délibérément à un groupe des conditions de vie calculées pour amener sa destruction en totalité ou en partie ».

    Aujourd’hui, le régime de Khartoum est honni de la très grande majorité de sa population, qu’il s’agisse des Africains ou des Arabes eux- mêmes. L’étroite classe dirigeante rebute à tel point qu’en juillet 2005, l’arrivée du leader sudiste John Garang au poste de vice premier ministre en application des accords de paix avec le Sud, avait été acclamée dans les rues de Khartoum. John Garang, mort dans un accident d’hélicoptère dans le mois qui a suivi son installation, luttait pour un nouveau Soudan, laïc, démocratique, et égalitaire.

    Il est temps de mettre fin à la dictature meurtrière de Khartoum. Il n’est possible de compter ni sur l’ONU, ni sur l’Union africaine. Seule une coalition énergique de nos démocraties permettra de libérer les populations du Soudan.

     

    * Respectivement secrétaire national et président de l’association Sauver le Darfour (SLD) www.sauverledarfour.org

     

    - « Il est encore temps d’agir pour sauver les populations du Darfour », Le Figaro, vendredi 22 décembre 2006.

  • Il est encore temps d’agir pour sauver les populations du Darfour

     

    « Seule une coalition énergique des démocraties occidentales

    permettra de libérer les populations du Soudan »

    Par Michaël Chetrit et Mahor Chiche * 

    Après huit années à la tête des Nation Unies et à la veille de son départ, Kofi Annan a eu ces mots durs en évoquant le Darfour : « Soixante ans après la libération des camps de la mort nazis, trente ans après le Cambodge, la promesse du “ jamais plus” sonne creux », avant de préciser, en visant le régime de Khartoum : « Ils pourront avoir à répondre collectivement et individuellement pour ce qui est en train de se passer au Darfour. »

    La régularité calculée des sévices commis par les milices Janjawids, issues des tribus musulmanes « arabes » , alliées du régime islamiste de Khartoum, à l’encontre des tribus musulmanes « africaines » contestataires de l’ouest du Soudan, a déjà provoqué une épuration ethnique qui a causé plus de 300 000 morts et 3 millions de déplacés.

    L’ONU a déjà voté six résolutions et qualifié les actes du régime soudanais de «crimes de guerre et de crimes contre l’humanité». Cependant, les efforts des Nations unies pour obtenir l’accord de Khartoum pour le déploiement de 17 000 Casques bleus en remplacement des 7 000 soldats de l’Union africaine demeurent vains. La situation est bloquée, et l’ONU ne pourra intervenir, car la Russie et surtout la Chine, partenaires économiques privilégiés du Soudan, sont opposées à toute intervention militaire de l’ONU.

    Pour sortir la région de la crise, il faut comprendre la véritable nature du régime soudanais. Depuis dix-sept ans, la junte de Khartoum, issue d’un coup d’État en 1989 alors qu’elle ne recueillait que 10 % des voix aux élections sous la bannière des Frères musulmans, a attisé toutes les divisions, religieuses puis ethniques, pour écarter tour à tour les revendications des populations des régions périphériques délaissées du Soudan, qui réclamaient leur part des richesses du pays, et en particulier des dividendes de la manne pétrolière.

    Dès son accession au pouvoir, la dictature en poste à Khartoum a d’abord brandi le Djihad pour intensifier la guerre contre le Sud Soudan, animiste et chrétien, qui s’était révolté en 1983 suite à l’introduction de la charia et la suppression d’un statut d’autonomie obtenu par les armes en 1972 ; en jeu, les importants gisements de pétrole qui venaient d’être découverts dans le Sud. Cette première guerre causera près de 2 millions de morts en vingt ans.

    Un accord de Paix – factice – sera finalement signé en janvier 2005 avec le Sud-Soudan, censé organiser un partage des richesses et du pouvoir, et en 2010 un référendum sur l’autodétermination.

    Mais en 2003, les populations du Darfour qui avaient elles-mêmes été largement réquisitionnées dans la guerre contre le Sud, pressentant l’accord avantageux que Khartoum s’apprêtait à conclure sous la pression de la communauté internationale avec le Sud-Soudan, s’insurgèrent. Khartoum arma alors les nomades arabisés contre les cultivateurs noirs, en exploitant non seulement les dissensions pour le contrôle des terres – apparues entre nomades et cultivateurs suite aux terribles sécheresses des années 70 et 80 –, mais également le racisme antinoir.

    Le dénigrement dont sont victimes les ethnies africaines de la part des tribus arabisées est à replacer dans le contexte historique de la traite des Noirs transsaharienne menée  par les Arabes depuis le Xème siècle. Cette traite a réduit au moins huit millions d’Africains en esclavage.

    Surtout, ces clivages ethniques ont été dangereusement exacerbés par le régime libyen à partir du milieu des années 70, avec l’objectif de prendre le contrôle du Tchad et du Soudan. La Libye avait en effet choisi le Darfour comme base arrière de sa Légion islamique, milice issue des tribus nomades soudanaises et tchadiennes, en poursuivant un projet de « Grand Sahel Panarabe ». À partir de 1985, en échange du financement de la guerre contre le Sud-Soudan, Khartoum laissa même la Libye s’installer au Darfour pour lui permettre d’attaquer le Tchad.

    Pour arrêter l’épuration ethnique au Darfour, il n’y a plus d’autre voie que d’écarter le régime islamiste soudanais du pouvoir. Pour cela, il n’est ni envisageable de recourir à l’ONU, immobilisée par un double veto, ni pensable de continuer de se reposer sur la seule Union africaine, cantonnée au mieux à un rôle d’observateur. L’Union africaine, qui n’a jamais osé froisser Khartoum, ni condamner les massacres, est sous l’étroite dépendance des pays africains de la Ligue arabe.

    Pourtant, la convention internationale sur la prévention des crimes de génocide de 1948 engage nos démocraties à empêcher tout État d’infliger « délibérément à un groupe des conditions de vie calculées pour amener sa destruction en totalité ou en partie ».

    Aujourd’hui, le régime de Khartoum est honni de la très grande majorité de sa population, qu’il s’agisse des Africains ou des Arabes eux- mêmes. L’étroite classe dirigeante rebute à tel point qu’en juillet 2005, l’arrivée du leader sudiste John Garang au poste de vice premier ministre en application des accords de paix avec le Sud, avait été acclamée dans les rues de Khartoum. John Garang, mort dans un accident d’hélicoptère dans le mois qui a suivi son installation, luttait pour un nouveau Soudan, laïc, démocratique, et égalitaire.

    Il est temps de mettre fin à la dictature meurtrière de Khartoum. Il n’est possible de compter ni sur l’ONU, ni sur l’Union africaine. Seule une coalition énergique de nos démocraties permettra de libérer les populations du Soudan.

     

    * Respectivement secrétaire national et président de l’association Sauver le Darfour (SLD) www.sauverledarfour.org

     

    - « Il est encore temps d’agir pour sauver les populations du Darfour », Le Figaro, vendredi 22 décembre 2006.

  • Appel des socialistes parisiens à soutenir la candidature de Ségolène Royal

    Demain, la victoire avec Ségolène Royal

     

    Le 16 novembre, ce sont les adhérentes et les adhérents du PS qui désigneront, par leur vote, leur candidat(e) à l’élection présidentielle. Au cours des derniers mois, plusieurs milliers de nos concitoyens nous ont rejoints pour participer à ce choix, animés par la volonté de battre la droite, de ne pas reproduire les erreurs du passé et de proposer aux Français une alternative forte et crédible.

     

     

    En soutenant Ségolène Royal, nous faisons :

    Le choix du rassemblement

    Ségolène Royal a su rassembler, au sein du PS, des camarades issus de toutes les sensibilités, dépassant ainsi les clivages qui avaient remis en cause notre unité. Elle saura de la même manière, le moment venu, rassembler largement la gauche, et tous ceux qui aspirent profondément au changement.

    Le choix du courage et du langage juste

    Ségolène Royal a pris le parti d’affronter les réalités, bousculant les conservatismes ou les conformismes qui entravent trop souvent notre réflexion et notre action. Or notre démocratie ne va pas bien et les ingrédients d’une nouvelle insurrection populaire dans les urnes n’ont pas disparu, car la politique menée par la droite depuis cinq ans a aggravé la situation de nombre de nos concitoyens. En se saisissant avec lucidité de problèmes que nous avons trop souvent négligés, Ségolène Royal nous permet de renouer avec le cœur de notre électorat, qui s’était détourné de nous lors de l’élection présidentielle de 2002.

    Le choix du renouveau

    Ségolène Royal incarne le changement de génération et de méthode que nos concitoyens attendent. La « République du respect » qu’elle nous propose de construire ensemble, c’est la promesse d’un nouveau style de présidence et de nouvelles conquêtes démocratiques, c’est aussi la promesse que les citoyens « experts  de leur quotidien », qui se sont pour beaucoup éloignés de la politique, seront désormais des acteurs majeurs de l’action collective. Et pourquoi ne pas le dire ? Nous serions fiers de soutenir, pour la première fois, la candidature d’une femme - et d’une femme de gauche - à la présidence de la République !

    Le choix de la responsabilité et de la loyauté

    Ségolène Royal fait le choix d’un débat digne et démocratique au sein de notre parti en refusant le petit jeu des querelles internes. Il faut que cessent toutes les attaques personnelles ! Entre socialistes, nous avons l’obligation de ne rien faire qui puisse collectivement nous affaiblir face à la droite. La campagne interne doit être le premier acte de notre campagne présidentielle. En donnant la plus large majorité possible à Ségolène Royal, nous enclencherons une dynamique forte pour entrer dans la bataille présidentielle.

    Le choix de la victoire

    Rien n’est joué ! La droite, qui mène une politique de régression sociale sans précédent et nous annonce déjà, sous couvert de « rupture », une nouvelle cure libérale des plus féroces, doit être battue. Le projet que les socialistes ont adopté trace la voie d’un véritable changement, pour une société plus dynamique, tournée vers l’avenir, mais aussi plus juste et plus protectrice de ceux qui souffrent.

    Nous pensons que Ségolène Royal est la mieux à même de porter notre projet devant le pays et de conduire la gauche à la victoire en 2007 !

    Avec Ségolène Royal, faites comme nous le choix de l’avenir, le choix de la reconquête idéologique sur le terrain des valeurs, le choix du rassemblement des socialistes et de la gauche pour la victoire !

  • SAUVONS LE DARFOUR

      

    www.sauverledarfour.org

     

    La France terre d’asile et d’accueil, la France pays des Droits de l’Homme,

    la France et sa place particulière en Afrique,

    la France qui contribue de manière significative au Programme Alimentaire Mondial,

    la France membre du Conseil de sécurité de l’ONU,

    la France qui participe aux diverses missions de casques bleus pour la paix dans le monde doit briser les murs de silence qui entourent le drame du Darfour. La France doit prendre l’initiative du vote d’une résolution de l’ONU organisant le déploiement de Casques bleus dans la région soudanaise du Darfour. Cette force d’interposition aidera à la paix ainsi qu’à la stabilité du Soudan et de la région.

    Aujourd’hui seule une pression de l‘opinion publique sur nos décideurs permettrait à la Diplomatie d’œuvrer en ce sens.

    En Afrique existe un théâtre d'opérations dont on ne parle jamais : le Darfour. Tout comme il y a douze ans au Rwanda se déroule, sous une autre forme, mais toujours en silence … un génocide.

    Cette région de l'ouest du Soudan est déchirée par une guerre civile ; les milices janjaweeds, alliées du régime islamiste de Khartoum, s'appuient sur les tribus musulmanes "arabes" pour massacrer les tribus musulmanes "africaines" contestataires de l'Ouest du pays.

    Aujourd’hui, on compte déjà plus de trois cent mille morts et deux millions et demi de réfugiés et déplacés. 10 000 morts par mois.

    Le Darfour c’est le premier génocide du 21ème siècle. Selon le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, le Darfour c’est « l'enfer sur terre ». 

    Quel nombre de victimes faudra-t-il donc atteindre pour que les décideurs et l'opinion publique internationale se mobilisent ?

    Madame, Monsieur la mobilisation de notre pays, de nos responsables politiques et de nos citoyens, pour le Darfour est essentielle à la survie de ces 6 millions d’habitants de la province de l’Ouest du Soudan.

    Notre association œuvre à faire connaître en France et en Europe le drame du Darfour en utilisant tous les moyens nécessaires : organisation de réunions publiques, interventions en milieu scolaire et dans les quartiers, publications…

    Aujourd’hui nous avons le pouvoir de Sauver Le Darfour, mobilisons nous ensemble pour faire cesser ce génocide.

    Mahor CHICHE

    Président de Sauver Le Darfour, SLD