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Mahor CHICHE - Page 23

  • La société civile doit rester éveillée face à la menace terroriste

    L’arrestation d’un terroriste présumé à Toulon confirme encore une fois que la France est bien aujourd’hui menacée au quotidien par des organisations terroristes internationales ou des individus d’ores et déjà présents sur le territoire national.

    Les attentats de janvier 2015 ont d’ailleurs confirmé que désormais ce sont bien des jeunes français qui menacent la sécurité du pays.

    On est passé de l’hyperterrorisme du 11 septembre 2001, ou de Madrid du 11 mars 2004, à une menace terroriste diffuse - parfois faite d'amateurs ou loups solitaires - mais soutenue.

    Certes, avec Vigipirate, et Sentinelles, les français ce sont habitués à la présence de soldats devant les écoles, les lieux de réunions ou de cultes, mais la société civile n’a pas encore totalement intégrée que la menace terroriste est désormais partout.

    Il nous faut apprendre à vivre au quotidien avec cette menace. Se promener, faire ses courses, prendre le métro ou le train… sont autant d‘actes du quotidien qui pourraient faire de chacun d‘entre nous demain une cible.

    Bernard Cazeuneuve a annoncé ce 10 novembre que la DGI a procédé depuis le début de l'année à 370 interpellations et qu’un attentat avait été déjoué fin octobre à Toulon, il a eu raison.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce changement de communication du Ministère de l’intérieur - les chiffres des attentats déjoués ou arrestations de terroristes présumés sont rendus publiques - est salutaire.

    Cette transparence de la communication a le double mérite de montrer le travail important de nos services et de faire preuve de pédagogie vis-à-vis de l’opinion publique.

    Nos services de renseignements, les forces de sécurité et nos juges antiterroristes mènent le combat en premier front, mais la société civile doit comprendre qu’aujourd’hui chacun de nous est une cible potentielle mais aussi un acteur de la prévention.

    Comme l'a rappelé le Premier ministre Manuel Valls : la mobilisation des acteurs de la prévention et de la sécurité et la vigilance citoyenne doivent concourir à notre sécurité.

     

     

  • La CEDH rejette la « démonstration de haine et d’antisémitisme » de Dieudonné.

    « Travestie sous l’apparence d’une production artistique », la démonstration de haine à laquelle s’est livré le polémiste « est aussi dangereuse qu’une attaque frontale et abrupte » contre la Shoah et les juifs, a tranché la CEDH. La liberté d'expression doit connaitre des limites !

    L’humoriste polémique français Dieudonné, qui contestait devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sa condamnation pour avoir fait monter sur scène un négationniste, a été débouté mardi 10 novembre par la CEDH au motif qu’elle ne protégeait pas « les spectacles négationnistes et antisémites ».

    La Cour, dont la décision est définitive, a estimé qu’en faisant monter sur scène le négationniste Robert Faurisson, Dieudonné ne s’était pas livré à « un spectacle (…), même satirique ou provocateur » mais à « une démonstration de haine et d’antisémitisme », ainsi qu’à une « remise en cause de l’Holocauste ».

    « Attaque frontale et abrupte »

    Dieudonné M’Bala M’Bala avait saisi les juges européens en faisant valoir une atteinte à sa liberté d’expression, en raison d’une amende de 10 000 euros qui lui avait été infligée par la justice française pour « injure à caractère racial ».

    L’homme avait été condamné pour son spectacle du 26 décembre 2008 au Zénith de Paris. Ce soir-là, il avait convié sur scène Robert Faurisson, l’avait fait applaudir par le public et lui avait fait remettre un « prix de l’infréquentabilité » par un comparse déguisé en déporté juif. Les magistrats européens ont déclaré sa requête irrecevable. « Travestie sous l’apparence d’une production artistique », la démonstration de haine à laquelle s’est livré le polémiste « est aussi dangereuse qu’une attaque frontale et abrupte » contre la Shoah et les juifs, a tranché la CEDH.

    Le Monde, 10/11/2015

  • Le budget participatif, l'instrument du renouvèlement de la démocratie parisienne

    Depuis les premières expériences de pays d'Amérique latine le budget participatif connait un impressionnant développement ; il consolide la participation citoyenne y compris sur le Continent Africain qui compte d'ores et déjà 300 expériences de budgets participatifs.

    Le budget participatif se développe aussi en France et en particulier à Paris, il permet d'associer les citoyens à la construction de la Ville et de renouveler la démocratie locale.

    Paris a organisé cette année sa deuxième édition amplifiant le nombre de porteurs de projets et de votants, c’est un bel exemple de réussite d'initiative participative.

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  • La fin de la dédiabolisation du Front National

    Les derniers scrutins électoraux ont illustré une certaine ascension du Front National en faisant la troisième force électorale du pays.

    A cette percée électorale s’accompagnait une tentative marketing de dédiabolisation du Front National pour élargir son nombre d’électeurs et ne plus effrayer une partie de la population.

    La grande présence de Florian Phillipot et Marine Le Pen dans les médias, la banalisation de certaines prétendues idées de « bon sens » comme « fermer les frontières », la marginalisation du chef historique Jean Marie Le Pen devaient permettre au FN de devenir une force patriote rassembleuse des partisans d’une autre politique.

    De même, le score du FN banalisa l’acceptation des débats entre responsables politiques républicains et membres du FN. Les bons résultats électoraux du FN lors des législatives partielles, des élections européennes et des départementales accréditaient cette inexorable montée vers le pouvoir.

    Ce 1er mai 2015 c’est ce pari de la dédiabolisation qui a échoué.

    En interrompant, pendant plusieurs minutes le discours de la présidente du FN Marine Le Pen, avec leurs banderoles aux  inscriptions "Heil Le Pen"  les Femen ont rappelé l’idéologie raciste du FN.

    L’intervention musclée du DPS, digne des années de Jean Marie Le Pen, contre les Femen et les journalistes a complétement mis à bas la stratégie d’image policée du « Front National version MLP ».

    FN, LePen, Femen, 1ermai, France, République, Opéra

    Il y’a 20 ans déjà la mort de Brahim Bouaram rappelait le vrai visage de ces militants qui participent aux rassemblements FN.

    Assurément, l’extrême droite française ne s’est pas unie autour de Marine Le Pen et le FN n’a pas changé.