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Mahor CHICHE - Page 40

  • 2 Nuits avec les migrants tunisiens : Quand la révolte atteint Paname


    Depuis plusieurs jours de jeunes hommes tunisiens (une centaine) se sont retrouvés dans le dix-neuvième arrondissement de Paris après un parcours du combattant.

    Depuis le 14 janvier 2011 et le départ du Président Ben Ali du pouvoir l’instabilité politique en Tunisie à conduit de nombreux tunisiens en particulier du Sud et de la ville de Sfax à quitter ce pays par bateau vers l’île de Lampedousa.

    L’itinéraire du migrant tunisien est alors difficile : Parme ou Genève, Nice, Marseille ou Lyon, puis Paris ; plusieurs jours sans manger, sans se laver, pour finalement atteindre la capitale parisienne. La déception est alors au rendez-vous : des capacités d’accueil limitées, un imbroglio juridique sur leur situation, et des conditions de propreté précaires.

    Le squatt du quai de Charente ne disposait que d’une douche pour une soixantaine d’occupants, celui de l’avenue Simon Bolivar a fait l’objet d’un arrêté de péril.

    La fatigue est là (beaucoup dorment), mais la bonne humeur est présente. On fume, on boit, on discute, car on a besoin de raconter son parcours, d’expliquer qu’on n’a pas d’avenir dans le Sud tunisien sous développé. En Tunisie, certains travaillaient parfois comme serveurs, livreurs, ou dans le bâtiment mais ils gagnaient peu d’argent.
    Ces jeunes rêvent de s’installer en France et de construire leur vie en homme digne et libre.

    Ben Ali est parti, Ben Laden est mort, les cartes géopolitiques sont redistribuées, mais les politiques européens continuent leurs politiques de répression des phénomènes migratoires comme si rien n’avait changé.
    L’évacuation du squatt ne fera que déplacer le problème.
    Il est temps de cesser d’instrumentaliser la question des flux migratoires est d’appréhender sereinement celle-ci pour trouver des solutions entre Etats égaux.

    Ces tunisiens en détresse ont besoin de solutions concrètes et efficaces, car une chose est certaine ils ne retourneront pas en Tunisie tant que la situation politique et économique là bas ne se sera pas améliorée.

    Publié sur streetpress

    http://www.streetpress.com/blog/2938-2-nuits-avec-les-migrants-tunisiens-quand-la-revolte-atteint-paname-par-mahor-chiche

  • Quand la génération Facebook réflechit sur les revolutions arabes

    Les révolutions tunisiennes et égyptiennes ont ébranlé les régimes autocrates en place. Sous la pression populaire, les présidents Ben Ali et Moubarak ont quitté le pouvoir laissant place à des transitions démocratiques délicates.

    La contagion démocratique est puissante. Pour la première fois, les dictatures arabes apparaissent vulnérables. La crise économique a eu un effet catalyseur ; les inégalités sociales et l’opulence des Chefs d’Etats sont devenues inacceptables pour les masses.

    La génération Facebook Assurément, les révélations de Wikileaks sur la corruption, et la possibilité offerte par Facebook de mieux coordonner les actions antigouvernementales ont permis aux révolutionnaires de remporter la victoire sur la censure d’Etat, la répression policière et le refus de changement des hommes usés au pouvoir.
    C’est d’ailleurs cette explication que les manifestants de la Casbah à Tunis et ceux de la place Tahrir au Caire ont donné aux militants de SOS Racisme qui se sont rendus en Tunisie et en Egypte.

    En effet, dans les années 80-90, des tentatives de demandes de libéralisation des régimes se sont heurtées à l’absence de coordination des villes en révolte entre elles et à la peur des islamistes. Sous ce prétexte, le processus démocratique a par exemple été interrompu en Algérie provoquant  une guerre civile faisant 60 000 morts.  

    L’instrumentalisation des flux migratoires En France, et en Europe, l’élan de solidarité apparu spontanément les premiers jours laisse aujourd’hui place à un doute sur l’avenir de ces Etats et peuples. Les dictateurs rassuraient les chancelleries. Comme certains disaient : « on préfère Ben Ali à Ben Laden ». La guerre en Libye alimente aussi les craintes d’enlisement et de contre-révolution.

    Pire, la situation humanitaire conduit à l’apparition de réfugiés dont le séjour sur le territoire européen est instrumentalisé pour tenter de restaurer les frontières en lieu et place de la liberté de circulation.

    Le colloque C’est dans ce contexte que les militants de SOS Racisme ont souhaité comprendre les enjeux de ces mouvements et décidé d’organiser une première journée d’études sur ces révolutions afin de permettre à chacun de s’informer, de se former, et de trouver des modes de solidarité efficaces.

    Le colloque de SOS Racisme sur les révolutions arabes réunira ce Samedi 30 avril 2011 à la Mairie du 14ème arrondissement de Paris de 9h00 à 19h00 en présence de nombreux leaders des révolutions et des spécialistes des questions politiques, sociales, économiques et migratoires.

    On retrouvera Benjamin Stora, Nicolas Beau (auteur de La régente de Carthage), Tewfik Aclimendos (chercheur), Setâre Enayatzadeh, spécialiste du monde kurdo-iranien, Chafik Sarsar professeur de sciences politiques à l'Université de Tunis  et des leaders des révolutions.

    PROGRAMME DU COLLOQUE

    Mairie du 14 eme
    12, rue Durouchoux metro : Mouton-Duvernet l.4 ou Denfert-Rochereau l.4,6 et RER : B
    Paris, France

    9h00 Accueil des participants

    1)    Comprendre les révolutions

     

    9h30- 10h30       Assemblée plénière : Monde arabe : pourquoi les révolutions ? 

                                   Ouverture Dominique Sopo, Président de SOS Racisme

    Intervenants :                   Tewfik Aclimendos, Chercheur au Collège de France, chaire d'histoire du monde arabe contemporain

    Nicolas Beau, auteur de La régente de Carthage

    Sihem Habchi, Présidente de NPNS

    Halima Jouini, ATFD

    Chafik Sarsar, professeur de sciences politiques à l'Université de Tunis, membre de la haute commission des réformes et de la transition démocratique

    Benjamin Stora, historien

    Animateur : Abdelkrim Branine, journaliste à Beur FM

     

    10h30-12h30 Tables rondes :

     

    1- Quelles sont les valeurs portées par les Révolutionnaires arabes ?

    Intervenants :              Tewfik Aclimendos, Chercheur au Collège de France, chaire d'histoire du monde arabe contemporain

    Emna Ouadi, membre du Bureau national des femmes travailleuses de l’UGTT

    Khattar Abou Diab, Politologue

    Animateur :   Benjamin Abtan

     

     2- Monde arabe : la révolution permanente ?

    Intervenants :             Chafik Sarsar, professeur de sciences politiques à l'Université de Tunis, membre de la haute commission des réformes et de la transition démocratique

    Halima Jouini, ATFD

    Benjamin Stora, historien

    Animateur : Thierry Keller journaliste

     

    3- Médias traditionnels, et nouveaux medias (Facebook…)  quels rôles dans les révolutions arabes ?

    Intervenants :                  Nicolas Beau, auteur de La régente de Carthage

    Arnaud Champremier-Trigano, éditorialiste

    Hamza Abid, blogueur tunisien

    Animatrice : Loubna Meliane

     4- Pourquoi la jeunesse est au cœur des changements du monde arabe ?

    Intervenants :                  Gilles Courtieu, Professeur d’histoire à l’université Lyon III

    Setâre ENAYATZADEH, spécialiste du monde kurdo-iranien

    Wissem Ben Rejeb, représentante d’une organisation de jeunesse tunisienne

    Ismael Ferhat, spécialiste de la jeunesse égyptienne

    Helen Himmer, Vice-présidente FIDL

    Animateurs : Blaise Cueco 

     

    12h30 Pause-Déjeuner

    14h00 Assemblée plénière : Restitution des ateliers

     2)    L’enjeu des révolutions

    14h30 Plénière :               Monde arabe et l’Union européenne : quelles relations à refonder ?

    Intervenants :                   Abdeljalil Bédoui, Professeur des universités en Sciences économiques, représentant UGTT

    Pascale Boistard, adjointe au Maire de Paris

    Julien Dray, Député

    Kamel Jendoubi, membre de la haute commission des réformes et de la transition démocratique. Président des réseaux EUROMED et des Droits de l'Homme (sous réserve). 

    Najet Mizouni, Collectif des femmes tunisiennes

    Dominique Sopo, Président de SOS Racisme

    Animateur : Abdelkrim Branine, journaliste à Beur FM

    15h45 Pause

    16h00 Tables rondes :

     

    1-France-Tunisie : pourquoi un tel aveuglement des politiques et des médias sur la réalité du système Ben Ali ?

    Intervenants :                  Emna Ouadi, membre du Bureau national des femmes travailleuses de l’UGTT

    Kamel Jendoubi, membre de la haute commission des réformes et de la transition démocratique. Président des réseaux EUROMED et des Droits de l'Homme (sous réserve). 

    Wissem Ben Rejeb, représentante d’une organisation de jeunesse tunisienne

    Animatrice : Aline Le Bail-Kremer

     

     2- La crise libyenne :  la réhabilitation du droit d’ingérence ?

    Intervenants :                  Halima Jouini, ATFD

    Jan Jurovics, Professeur de droit à l’université Paris I

    Animateur : Mahor Chiche

     

    3- Quel développement économique gagnant-gagnant ?

    Intervenants :                  David Assouline, Sénateur

    Abdeljalil Bédoui, Professeur des universités en Sciences économiques, représentant UGTT

    Animateur : Benjamin Abtan

     

    4-  L’instrumentalisation des printemps arabes au service d’une politique d’immigration sécuritaire : comment dépasser l’Europe forteresse ?

    Sylvie Guillaume, députée européenne

    Najet Mizouni, Collectif des femmes tunisiennes

    Gaëlle Tainmont, responsable PMA

    Animatrice : Annie Tourette

     17H30 : Assemblée plénière  

    Restitution des ateliers

    18h30   : Conclusion des travaux   

  • COLLOQUE DE SOS RACISME : LES REVOLUTIONS ARABES, L'ENJEU DE LA DEMOCRATIE

    Les révolutions tunisiennes et égyptiennes ont ébranlé plusieurs régimes autocrates et servent d’exemples à d’autres peuples. L’aspiration à la liberté et à de meilleures conditions sociales sont les catalyseurs puissants de ces mouvements. La force de la révolution numérique et des manifestants a permis de vaincre la censure d’Etat, la répression policière et le refus de changement des hommes au pouvoir.
    Les Démocraties sont, elles aussi, longtemps restées aveugles aux souffrances des peuples arabes. La victoire de la dynamique des droits de l’homme et l’élan de solidarité spontané apparu dans les sociétés civiles européennes est notable, mais des craintes sur l’issue de ces Révolutions apparaissent.

    SOS Racisme, qui soutient ces mouvements de libération, a décidé d’organiser une première journée d’études sur ces révolutions afin de permettre à chacun de s’informer, de se former, et de trouver des modes de solidarité efficaces.

    VENEZ NOMBREUX SAMEDI 30 AVRIL 2011 AU COLLOQUE DE SOS RACISME :

    LES REVOLUTIONS ARABES : L'ENJEU DE LA DEMOCRATIE

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    Révolutions arabes : l’enjeu démocratique

    Samedi 30 avril 2011  9h00-19h00

    Mairie du 14ème arrondissement de Paris

    5, rue Durouchoux

    Metro : Mouton-Duvernet l.4 ou Denfert-Rochereau l.4,6 et RER : B

     

  • Quand François FILLON s’éloigne des petits calculs de Monsieur COPE


    SOS Racisme apprend avec satisfaction que François FILLON, loin des atermoiements honteux de Jean-François COPE, a appelé très clairement son mouvement politique à faire battre le Front National lors du second tour des élections cantonales.

    Après plusieurs heures de cacophonie sur les consignes de vote pour le second tour, il appartient désormais à chaque responsable politique républicain de porter un message de clarté fondé sur l’attachement à la démocratie et sur le refus des logiques de haine. C’est pourquoi l’intervention du Premier ministre – à l’instar de celles de plusieurs personnalités éminentes de la majorité – est bienvenue.

    SOS Racisme lance à nouveau un appel à ce que les partis républicains ne jouent pas avec le feu. Ils doivent sans aucune ambiguïté enjoindre les électeurs à faire battre le Front national partout où ce parti raciste et xénophobe a malheureusement pu se maintenir au second tour des élections cantonales.

    En outre, SOS Racisme réitère son appel aux citoyens de faire barrage au Front national, quelle que soit la consigne du parti dont ils se sentent proches. Malgré l’apathie politique et journalistique qui entoure la montée en puissance du Front national, sondage après sondage et élections après élections, chaque citoyen doit avoir pleinement conscience de la dangerosité d’un parti dont le programme politique est orienté vers l’affaiblissement des conditions du vivre ensemble.