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  • Budget participatif à Paris : moins d’idées mais des projets plus construits

    Un auvent dans une école dans le XVIIe, une ferme urbaine dans le XXe, des sacs à déjection canine dans tout Paris… Après un mois de brainstorming intense, l’appel à projets lancé par la Ville auprès des citoyens dans le cadre de son troisième budget participatif s’achève ce vendredi.

    24 heures avant l’échéance, quelque 2 300 idées avaient été déposées sur la plate-forme dédiée* ce jeudi après-midi. Soit deux fois moins que les 5 115 de l’an dernier.

    Mais n’allez pas croire que les Parisiens sont à court d’imagination. « On s’est rendu compte en 2015 qu’il y avait beaucoup de doublons, explique Pauline Véron, adjointe (PS) chargée de la démocratie locale. Du coup la plate-forme a été revue pour permettre aux personnes qui ont le même type de projets de s’associer. 1 800 internautes ont ainsi posté des commentaires pour commenter, compléter ou préciser des projets ». La Ville, qui consacre cette année 100 M€ au budget participatif (25 M€ de plus qu’en 2015) a aussi mieux informé les habitants en amont. « Ces efforts ont payé car on constate que les projets sont plus construits, poursuit l’élue. Et davantage dans les clous. L’an dernier, plus d’un tiers avaient dû être écartés car ils n’étaient pas dans le cadre : demandes concernant la RATP, la SNCF, ou de dépenses de fonctionnement… »

    Sur les 2 300 idées mises en ligne, plus de 1 700 (soit les deux tiers), sont des investissements locaux dans les arrondissements quand les autres concernent l’ensemble de la capitale. C’est plus qu’en 2015, sans doute parce que cette année, 30 M€ sont spécifiquement débloqués pour les quartiers populaires et 10 M€ pour les écoles.

    Sans surprise les « gros » arrondissementsde Paris sont les plus représentés. Le XIXe décroche la palme avec 184 dossiers déposés, suivi de près par le XIIIe (172), le XIIe (150), le XVIIIe (146) et le XXe (143). A l’inverse, il n’y en a eu que 21 dans le VIe, 24 dans le Ier et 26 dans le IIIe. A noter que le XVIesemble bouder l’initiative avec seulement 39 projets. La thématique privilégiée reste de loin le « cadre de vie » (651 projets). Suivent ensuite l’environnementt (357), la mobilité et les transports (250) et l’éducation et la jeunesse (205). Au printemps, une phase de tri sera menée et des ateliers de coconstruction avec les services de la Ville seront organisés pour les projets les plus complexes. Avant le grand vote des Parisiens en septembre. L’an dernier, ils étaient 67 000 à avoir départagé 77 projets d’envergure parisienne et 570 projets d’arrondissement.

    *Budgetparticipatif.paris.fr

    Le Parisien, Julien Duffé, 18 février 2016

     

  • Aux Buttes-Chaumont, les juifs ne veulent pas céder à la peur

    Dans le 19e arrondissement de Paris, le complexe scolaire Beth-Hanna rythme la vie d’une importante communauté juive, bien intégrée tout en cultivant sa spécificité. Pouvoirs publics et associations essaient de créer du lien dans ce quartier.

    Par Marie Malzac, le 21/01/2016

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  • Un an après Charlie, des associations œuvrent pour le vivre-ensemble à Paris

    Il y a un an, 4 millions de personnes défilaient dans les rues des grandes villes de France pour rendre hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. Un pays debout, malgré le choc, uni contre la barbarie jihadiste, mais en plein questionnement.

    Comment des citoyens français ont-ils pu commettre de tels massacres au nom de la religion ? La fraternité, le vivre-ensemble sont-ils en voie de disparition en France ? Nous vous proposons un reportage dans le XIXe arrondissement de Paris, un quartier multi-ethnique qui compte une importante communauté juive et musulmane. C'est également là qu'habitaient des jihadistes français, dont les assassins de la rédaction de Charlie Hebdo, les frères Kouachi. Avant les attentats, les associations qui œuvrent pour le dialogue des cultures étaient déjà actives dans ce quartier, mais depuis, leur mission a pris une dimension nouvelle.

    FOCUS Une émission de France24 préparée par Patrick Lovett et Elom Toble.

    Par Christophe DANSETTE , Julien SAUVAGET

    http://www.france24.com/fr/20160111-paris-vivre-ensemble-19eme-arrondissement-attentats-charlie-hebdo-hypercacher

  • Le jour où Facebook m'a banni

    Débat › Le monde contemporain


    Facebook a atteint, le 21juillet, les 500 millions d'utilisateurs, record battu faisant de ce réseau social un fait historique dans l'ère numérique. Un demi-milliard de citoyens, près de 8 % de la population mondiale, bénéficie du progrès informatique pour échanger. La mondialisation montre en l'espèce ses aspects positifs.


    Ce succès planétaire ne doit pas faire oublier les dangers de ce type de plates-formes communautaires et l'absence de droits pour les utilisateurs. Le président américain, Barack Obama, a mis en garde l'opinion américaine sur ces dangers : "En premier lieu, je veux vous dire qu'il faut être très prudent sur ce que vous publiez sur Facebook, car en cette période de YouTube et autres sites communautaires, tout ce que vous y mettrez pourra être présenté contre vous tout au long de votre vie. Quand on est jeune, on a tendance à faire des choses stupides. J'ai entendu de nombreuses histoires de jeunes personnes qui ont publié des choses sur Facebook qui leur ont porté préjudice notamment pour leur recherche d'emploi".


    Aujourd'hui, près de la moitié des patrons effectuent des recherches sur leurs candidats, ils les "googlisent", avant de les embaucher. Bien entendu la vie sans Facebook est possible, mais il faut reconnaître que cette plate-forme facilite la communication avec ses amis, ses communautés et élargit les horizons de rencontres. Le Net qui déshumanisait il y a peu et rendait antisocial "les addicts" permet, grâce à Facebook, l'éclosion de nouvelles relations sociales. Superficielles ou sincères, celles-ci ne sont finalement pas si différentes de celles de la vraie vie.


    Facebook est au coeur de la vie du Net, une sorte de "second life" qui a touché les coeurs par sa facilité d'utilisation et ses "flux d'actualité" permettant une vraie interactivité. Facebook est un réseau qui vous relie à ceux qui comptent pour vous.
    Pourtant, Facebook reste une zone de non-droit en particulier pour ses utilisateurs. J'ai pu constater à quel point il méprise les principes juridiques fondamentaux tels que la notion d'abus de droit. Le 22 juillet, j'ai essayé de me connecter sur mon profil comme chaque matin ; catastrophe : mon compte a été brutalement désactivé.


    Plus moyen d'accéder à ma liste d'amis, mes albums photos, mes publications, ou encore le "chat on line", je me suis retrouvé par la décision d'un administrateur coupé de ma communauté et privé de mon moyen de communication privilégié. Sans aucune mise en demeure préalable, sans aucun avertissement, et surtout sans aucun motif réel et sérieux, mon compte Facebook que j'ai alimenté depuis des années et qui comptait mes 887 amis a été désactivé.

    Trop de pokes (taquineries) et de demandes d'amis, trop d'articles mis en ligne, peut-être. Facebook n'aime pas les activistes. Facebook préfère prévenir toute violation des droits d'auteurs en désactivant des comptes de manière préventive sans prendre le soin de vérifier et de contrôler la réalité des éventuelles violations commises. D'autant, qu'a contrario, Facebook reste timoré vis-à-vis de la protection de la vie privée.


    La désactivation d'un compte Facebook équivaut au bannissement ; en théorie le compte n'est pas supprimé et peut être réactivé, mais aucun bouton ne le permet automatiquement. Les administrateurs Facebook envoient quant à eux des messages types affirmant sans preuve que la Déclaration des droits a été violée et que leur décision de désactivation est irrévocable. Périple qui arrive à trop de citoyens "facebookiens" démunis face à ce fameux message "votre compte a été désactivé. Si vous avez des questions ou des interrogations, vous pouvez visiter notre page des questions/réponses".


    La relation entre le citoyen "facebookien" et la société Facebook se limite à accepter ou non leur politique, leur Déclaration des droits et responsabilités révisée le 22 avril après une levée de boucliers contre la politique de licence universelle que Facebook voulait imposer. Cette licence rendait Facebook propriétaire des images et des contenus de ses utilisateurs.
    Le réseau Facebook est encore en construction, il doit s'améliorer dans la protection de la vie privée, la lutte contre la pédophilie, ou encore les groupes racistes ; une prise en compte de ces impératifs moraux est essentielle. En Angleterre, les jeunes de 13 à 18 ans auront la possibilité d'installer sur leur profil un bouton "clic CEOP" dispositif permettant de signaler tout adulte qui serait soupçonné de vouloir entrer en contact avec des mineurs.


    Facebook a renforcé sa politique en permettant à ses utilisateurs de limiter la consultation de ses données en se rendant dans "paramètres puis confidentialité". Facebook doit permettre la réactivation des comptes désactivés à tort sans que le "facebookien" doive passer par le tribunal de Santa Clara (Californie).


    En effet, l'article 16 de ces conditions générales indique : "Vous porterez toute plainte afférente à cette Déclaration ou à Facebook exclusivement devant les tribunaux d'Etat et fédéraux sis dans le comté de Santa Clara, en Californie. Le droit de l'Etat de Californie est le droit appliqué à cette Déclaration, de même que toute action entre vous et nous, sans égard aux principes de conflit de lois. Vous acceptez de respecter la juridiction des tribunaux du comté de Santa Clara, en Californie, dans le cadre de telles actions."


    Les utilisateurs de Facebook disposent d'un seul recours juridique ouvert, mais celui-ci est si compliqué et onéreux que beaucoup y renoncent. Nous sommes tous citoyens du monde Facebook jusqu'à ce qu'un robot ou un administrateur "facebookien" décide d'en disposer autrement. Facebook fait régner ses conditions sans armée juste par son monopole.


    Bien entendu, il est toujours possible de recréer un compte, mais cette procédure est fastidieuse et ne prémunit pas d'une nouvelle désactivation. En l'état actuel, il semble que cette procédure est la plus rapide et efficace.


    Mark Zuckerberg, gouverneur suprême du réseau social, doit prendre en compte cet abus de droit qu'exercent les administrateurs de Facebook et tout faire pour réactiver les comptes des "facebookiens" désactivés et bannis par erreur.

    Il est temps que Mark Zuckerberg respecte les utilisateurs de son invention, et il y a urgence.


    Mahor Chiche

    Avocat au barreau de Paris

    Article paru dans l'édition Le Monde du 15.08.10