Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

FRANCE-REPUBLIQUE - Page 24

  • Les partis républicains sont-ils incapables de projeter les Français dans l'avenir ?

     

    Marine Le Pen en tête au premier tour des futures élections présidentielles. Ce qui était vu comme un cauchemar mais surtout comme une plaisanterie il y a encore quelques semaines prend corps pour la première fois dans une récente série de sondages. Certes, un sondage n'est pas une vote et, à chaque élection présidentielle, un candidat déclaré crée la "surprise" avant de refluer et de finir largement distancé par les qualifiés au second tour. Mais tout de même : près d'un quart des Français prétendent vouloir voter pour Marine Le Pen en 2012.

    A vrai dire, le score de Marine Le Pen n'est pas fait pour nous étonner car la vague brune qui monte en Europe, et pour les mêmes raisons qu'elle atteint nos voisins, n'a pas de raison d'épargner la France. Les raisons conjoncturelles ont déjà été abondamment commentées. La crise économique que connaissent la France et l'Europe fonctionne de façon récurrente comme un fondement solide aux logiques de boucs émissaires, qui sont du pain béni pour l'extrême droite.

    Mais l'intérêt a été peu porté sur des raisons plus profondes qui créent une angoisse face à l'avenir. En effet, l'Europe qui se vivait comme dominant le monde, certes en s'englobant depuis près d'un siècle dans une sphère occidentale dans laquelle les Etats-Unis lui permettaient de tenir ce rang, tend à voir son poids se "normaliser". L'émergence économique et diplomatique de l'Asie, de l'Amérique latine et les frémissements de ce processus dans le monde arabe et au niveau du continent africain sont ainsi des réalités qui vont marquer les siècles à venir. De là naît une peur du déclassement d'autant plus angoissante que ces grandes mutations ne trouvent pas de cadre explicatif. Et quand l'avenir n'est qu'angoisse, que la projection dans ce futur n'est vu que comme dangers qui s'accumulent, la tentation du repli sur un espace protégé et tourné vers un passé reconstruit acquiert une puissance que seule l'opiniâtreté politique des partis républicains serait à même de combattre.

    L'angoisse et le repli sont peut-être d'autant plus forts dans notre pays que ce dernier a soigneusement évité de lutter contre le substrat culturel hérité de son épopée coloniale, c'est-à-dire, sous des accents d'universalisme, l'enracinement du bien-fondé d'un rapport d'inégalité. La disparition progressive de ce lien de subordination – manifestée par la montée en puissance des descendants de colonisés dans l'espace public, économique et politique – produit alors dans certaines catégories de la population cette pensée que, puisque les "anciens colonisés" ne sont plus la partie dominée de ce lien, c'est donc que ce dernier est en train de s'inverser. Cette incapacité dans une partie de la société à penser les rapports dans un lien d'égalité crée ainsi cette pensée aussi fruste que fantasmatique : "Si 'on' les laisse faire, ils vont nous coloniser."

    Face à ces bouleversements du monde et aux évolutions que connaît la société française, c'est peu dire que les partis républicains se sont montrés dans l'incapacité à offrir une grille de lecture et à porter un projet permettant aux Français de se projeter avec confiance et enthousiasme dans l'avenir.

    A cet égard, l'évolution politique de la droite ne laisse pas d'inquiéter. Par des glissements successifs et impulsés au plus haut niveau de l'Etat, c'est désormais un cynisme stupéfiant qui semble commander un positionnement qui flirte de plus en plus fréquemment avec le racisme. Tout cela pour capter l'adhésion de ceux qui dans la société en sont imprégnés et, plus grave, pour "formater" l'opinion publique dans une logique du "tous contre tous" dans laquelle la stigmatisation raciale et religieuse tient une place de choix. Cette manipulation des questions raciales et religieuses est d'autant plus lourde de conséquences qu'elle passe, chez le chef de l'Etat, par l'instrumentalisation de concepts rendus flous car redéfinis et exploités au gré des besoins du moment.

    Là où le président de la République devrait être une voix qui porte dans la défense des piliers de la société (la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité, le refus du racisme, la volonté d'incarner un message universaliste…), il est un élément d'implosion de ces piliers. La manipulation du concept de laïcité est à cet égard éloquente : d'abord tenant d'une laïcité "positive" (c'est-à-dire une redéfinition du concept permettant de faire une place de choix aux logiques communautaristes), il s'est converti, avec la même certitude affichée, à une laïcité "chrétienne" et désormais anti-musulmane. Il faut dire que, obnubilé par sa réélection (on admettra cependant qu'il n'est pas le seul à avoir ce type de penchant…), Nicolas Sarkozy ne semble connaître comme horizon qu'un court-terme inepte à offrir des cadres d'analyse et des réponses pertinentes aux Français.

    Ainsi, on aura vu, comme en une vision hallucinante, un président de la République venir à la télé commenter les révolutions en cours dans le monde arabe (c'est-à-dire l'événement géopolitique le plus profond dans cette partie du monde depuis les décolonisations) en se contentant pour l'essentiel de pointer les risques d'une immigration massive sur nos côtes ! Quand on complète le tableau avec Jean-François Copé, dirigeant du parti majoritaire, se plaçant, comme le montre le discours qu'il permit récemment à Eric Zemmour de tenir devant ses députés enthousiastes, dans un comportement similaire, on peut alors penser que de trop nombreux dirigeants de la droite tournent résolument le dos à l'éthique républicaine, préférant se lancer dans des positionnements populistes qui légitiment, de fait, la vision politique de Marine Le Pen.

    Mais la gauche a aussi sa part de responsabilité. Car, après tout, la situation de la droite et la fuite en avant populiste qu'une partie de ses dirigeants lui impulse pourrait lui profiter à fond. Pourquoi n'est-ce alors pas le cas ? Car, face aux bouleversements évoqués, la gauche, si elle n'a pas choisi la voix du populisme, n'apporte pas forcément davantage d'explications, d'analyses et de réponses à la hauteur des enjeux. Comme elle semble souvent muette, rétive à prendre des risques, coincée trop fréquemment, sur les questions de vivre-ensemble, entre un exotisme sirupeux et une rigidité "républicaine" qu'on aimerait qualifier de délicieusement surannée mais qui n'évoque plus aucune forme de délice.

    La gauche française, qui porta naguère aux nues Barack Obama, ferait bien de retenir quelques leçons de sa campagne victorieuse : la clarté dans le discours, des inflexions assumées et qui allaient à rebours de l'ambiance politique héritée du reaganisme, une attention à redéfinir la place des Etats-Unis dans le monde et la capacité à porter un récit national dans lequel chacun pouvait se projeter. La gauche doit à cet égard prendre la mesure d'une caractéristique des élections présidentielles de 2012 : cette élection se déroulera dans un moment très particulier de l'Histoire de notre pays. Un moment où il est urgent de mettre des mots sur les évolutions du monde. Mais également un moment dans lequel la question de l'égalité se posera avec acuité tant la volonté ressentie de lutter contre les discriminations raciales et les logiques de ghettoïsation sera la marque de son courage à porter les principes qu'elle doit, au-delà d'une morale de circonstance, faire fructifier en permettant à chacun, quelles que soient ses origines, d'entrer pleinement dans la citoyenneté. La technique du "surtout n'en parlons pas car les Français se détourneraient de nous" alliée à la certitude anesthésiante que l'alternance est un fruit mur qu'il suffira de cueillir font courir à la gauche les risques d'une nouvelle désillusion cuisante sur le plan électoral.

    Finalement, la question qui est posée aux partis républicains est la suivante : ont-ils la capacité à continuer à faire de la France et de l'Europe un centre de rayonnement ou accompagneront-ils, piteusement, la muséification du continent ? Pour relever le défi positivement, ils peuvent s'appuyer sur une force certaine : les sociétés européennes, au-delà de leur capacité à innover, ont montré une extraordinaire capacité à construire des sociétés complexes qui restent un exemple pour beaucoup de sociétés portées à un monolithisme étouffant. Il est à cet égard étrange que cet élément de force, qui devrait être un des éléments majeurs dans la perception que les sociétés ont d'elles-mêmes et dans la construction d'un discours au reste du monde, est précisément celui qui se trouve combattu et détricoté par une partie de la droite et que la gauche ne semble plus en mesure d'exploiter et de dynamiser.

    Est-il finalement si dur que cela d'expliquer que la France et l'Europe ont des atouts fantastiques et qu'elles conservent une raison d'être écoutées et respectées dans le monde ? Est-il si difficile d'expliquer que, faute d'exploiter ces atouts, nos contrées connaîtront le sort de Viennes, autrefois brillante et cosmopolite et aujourd'hui assoupie au milieu de ses palais, seule trace tangible d'une gloire révolue ?

    Dominique Sopo, Président de SOS Racisme

    Le Monde, 16 mars 2011

  • Le PSG face à un défi historique : sa survie

    Sport et violence, un sujet classique de philosophie. L’actualité récente de l’équipe de France et du Paris Saint Germain (PSG) montre à quel point le sport suscite la passion des masses. « Les Dieux du stade » sont souvent les représentants d’une ville, d’une nation, et d’espoir d’un monde meilleur ; parfois ils sont ridicules.

    Les supporters sont quant à eux souvent caricaturés, mais sont souvent de « braves types » cherchant seulement à vivre leur passion du sport et la transmettre. Malheureusement, depuis plusieurs années le football français est confronté à une montée de la violence et de l’intolérance dans les stades et à l’extérieur. Nos stades ne sont plus des sanctuaires.

    « Le bon père de famille » ne peut plus sans risque penser emmener son enfant assister à un match de football, partager un hot dog et boire une boisson gazeuse comme s’il se rendait au cinéma. Malgré la présence de stadiers, malgré les impressionnants dispositifs de police, l’insécurité règne.

    Par son absence de volontarisme, la Fédération Française de Football (FFF) et l’insuffisance des moyens de prévention a laissé la situation se dégrader. Football amateur ou football professionnel, l’arbitre n’est plus respecté, les insultes fusent, et la violence gangrène. Marseillaise sifflée, rixes entre supporteurs, dégradations de biens publics, violence à l’égard des forces de police… autant de manifestations de haine.

    Le club de la capitale, le Paris Saint Germain, PSG, est évidemment confronté lui aussi à ce type de difficultés, d’autant que l’antagonisme classique Capitale/Province perdure.

    Le PSG est divisé en deux virages hostiles : « les ultras » de la tribune d’Auteuil plutôt cosmopolite et antiraciste contre une partie du « kop de Boulogne » qui se revendique blanche et plutôt d'extrême droite. En février dernier, lors d’un match PSG-OM, un spectateur de la tribune Boulogne est frappé à mort par des supporteurs de la tribune Auteuil. De la banderole déployée " Pédophiles, chômeurs, consanguins, Bienvenue chez les Ch'tis " lors de la finale de la Coupe de France de 2008, aux incidents entre supporters, aux multiples affrontements avec la police la situation est devenue inacceptable et intenable pour le club et les pouvoirs publics.

    Cinq groupes de supporteurs du PSG ont été dissous pour violences. Il s'agit notamment de "Commando Loubard" et "Milice Paris" de la tribune de Boulogne, et des associations "Supras Auteuil 1991", "Paris 1970 la Grinta" et "les Authentiks" de la tribune d'Auteuil.

    Depuis, le PSG tente d’endiguer la violence et de changer d’image, pourtant rien n’y fait. Les insultes et saluts nazis restent légions. Lors de la première journée de L1 contre Saint-Etienne 249 supporteurs ont été interpellés aux abords du stade.

    Force est de constater que la police a souvent laissé faire et que le Club a tardé à prendre des mesures énergiques. Le Président Robin LEPROUX a décidé de prendre les choses en main en prenant des mesures sans précédant.

    Le PSG a instauré un plan anti-violence visant à faire disparaître les antagonismes entre les tribunes rivales en mélangeant les supporteurs des deux groupes lors des matchs. Pour réussir cet objectif, plusieurs mesures ont été adoptées tels le placement aléatoire des supporteurs, la disparition "temporaire" des abonnements, la création d’une tribune spéciale familles.

    La saison 2010-2011 sera inédite et permettra de juger rapidement du sérieux de l’engagement du Club et de l’efficacité du travail mis en œuvre.

    Pour l’heure la situation entre la Direction du club et ses associations de supporters demeure tendue comme l’a parfaitement illustré le match d’Europa League opposant le PSG au Maccabi Tel-Aviv.

    Sportivement, le Paris SG a pris une belle option sur la qualification à la phase de poules de l'Europa League en battant 2-0 (buts de Luyindula à la 3e minute et Hoarau à la 60e) l’équipe du Maccabi Tel-Aviv en barrages aller.
    Ce soir là, le stade est rempli d’à peine 10.000 spectateurs, un stade vide où même la sono du club bug, le Parc des Princes apparaît sans âme. Les gradins vides rendent l’ambiance morne.
    Le millier de supporters du Maccabi fait même au début du match plus de bruit que les supporters du club parisien.

    - L’interdiction des drapeaux


    L'élimination face au Maccabi Haïfa en 1998 (1-1 et 2-3) et surtout la défaite au PSG contre l'Hapoël Tel-Aviv (2-4) en 2006 suivie de la mort de Julien Quemener provoquée par des affrontements avec la police, et le lourd contexte international ont incité la Préfecture de police de Paris et le PSG à adopter pour le match PSG-Maccabi Tel-Aviv des mesures d’exception.

    Jean-Louis Fiamenghi, directeur de cabinet du préfet de police de Paris, avait prévenu: « On dit : Attention, vous venez assister à un match, supporteurs israéliens comme supporteurs du PSG, n’amenez pas de drapeaux de pays israéliens, palestiniens, etc… Parce que ça on ne le laissera pas passer ». Tous les drapeaux furent interdits pendant le match.

    La Préfecture de Paris avait déjà interdit les drapeaux tibétains lors du passage de la Flamme olympique en France et l’appel au boycott des jeux olympiques de Pékin.

    Lors de ce match : banderoles, drapeaux, appareils photos furent interdits. Ces mesures qui se banalisent sont pourtant manifestement attentatoires à nos libertés publiques. Elles constituent une véritable atteinte aux droits du supporter.

    - Le boycott du Parc


    Touché massivement pas des vagues massives d'interpellations depuis plusieurs mois, les principaux groupes de supporteurs parisiens ont renoncé à venir encourager leur équipe."On ne sera pas au stade, prévient-on à Auteuil. Il n'y a rien de prévu, pas de mouvement de contestation. En plus, ça maintient la pression sur le club qui ne sait pas quand on reviendra".

    La grogne des supporters a fait régner un silence de plomb dans un stade qui n'avait sans doute jamais été aussi vide.
    Un match sans intérêt et sans incident. L’ambiance coutumière du stade avec ses tambours, fumigènes et chants n’était pas là.

    Le club qui souhaite redorer son image n’est pas prêt de voir le bout du tunnel. La grève des supporters est sans précédant. Les deux virages rivaux qui, unis, ont recommencé à se parler, entendent bien s’unir contre le plan LEPROUX.

    Concertation dialogue, médiation et répression semblent insuffisants pour ramener la sérénité pour convaincre les Parisiens de retourner au stade en famille.

    L’équipe de Monsieur LEPROUX semble être déterminée à endiguer la violence et ramener le respect, la question est de combien de temps disposeront-ils ? Le PSG ne peut pas se permettre longtemps de jouer à domicile comme s’il jouait à l’extérieur ou à huit clos.

    Le club doit s’ouvrir à la société civile et réfléchir à une nouvelle stratégie en améliorant le « fan coaching » (pratique qui consiste à encadrer les supporters avec des gens connaissant le football et pas seulement des policiers) et en diversifiant son public. Il doit surtout participer à l’éducation des plus jeunes en multipliant les classes pilotes et initiatives en faveur des quartiers.

    Sans un tel changement des mentalités et pratiques, le PSG pourrait bien disparaître où se voir concurrencer par un nouveau club. La plupart des grandes villes européennes ont deux équipes (Espagne, Italie) et aujourd’hui certains espèrent l’émergence d’un second Club parisien qui pourrait jouer au stade France (à un moment l’entrepreneur Bernard Tapie a envisagé de s’investir dans une telle aventure). L’éditorialiste Christophe BARBIER soutient, quant à lui, l’idée de la suppression du club parisien et d’un changement de nom pour la création d’un Club du « grand Paris ».

    Cette année le PSG devra marquer des buts et gagner les cœurs des franciliens en changeant d’image. La survie du PSG est en jeu.

  • Anelka, Escalettes, les Bleus ou la fin du respect dans le football français

    La défaite de l’équipe de France lors du match France-Mexique (0-2) et les révélations qui se succèdent sur l’altercation Anelka-Domenech n’en finissent pas d’entraîner dans l’abîme les Bleus et la Fédération Française de Football.

    Lors de la mi-temps, dans les vestiaires, après s’être fait recadrer sur son positionnement par le coach, Nicolas Anelka aurait marmonné dans son coin les insultes suivantes : "va te faire enculer, fils de pute". Propos qui sont apparus dans la presse grâce à la bonne volonté d’un « traître » présent dans les vestiaires. La sacro-sainte règle qui veut que « ce qui est dit dans le vestiaire reste dans le vestiaire » a été violée.

    L’incident avait été clos par Raymond Domenech qui avait immédiatement sanctionné le joueur Anelka en l’interdisant de deuxième mi-temps ; ces propos devaient rester un incident de vestiaire. Tous ceux qui pratiquent le football savent la tension qui peut exister dans ce type de situation.

    Selon un communiqué des Bleus, "à la demande du groupe, le joueur mis en cause a engagé une tentative de dialogue", en vain. "La Fédération française de football n'a tenté à aucun moment de protéger le joueur et a pris une décision sans consulter les joueurs et uniquement sur la base des faits rapportés dans la presse".
    Les droits de la défense de l’attaquant ont été bafoués, la Fédération Française de Football ne lui a pas permis de s’exprimer sur l’incident. L’écho médiatique pris par cette insulte a conduit la Fédération Française de Football a décidé samedi 19 juin d’exclure Nicolas Anelka de l'équipe de France, et d’ignorer l’intérêt du groupe France.

    Lors de la finale de la Coupe du monde de 2006, Zidane qui avait donné un coup de tête au joueur italien Materazzi, s’est excusé, mais n’a pas subit le foudres de la Fédération. Deux poids, deux mesures.

    La Fédération Française de Football manque en général de courage, elle agit trop peu et souvent trop tard contre le racisme, la violence et l’homophobie qui sévit dans les stades tous les dimanches.
    Arbitres, entraîneurs, joueurs sont trop souvent victimes d’incivilités ; contrairement à un sport comme le rugby, le respect a disparu des stades de football.

    Le coach, l'encadrement technique, et la Fédération Française de Football, ne sont plus respectés par les joueurs ; car dans notre société moderne le lien de subordination et les consignes sont respectées à la condition d‘être claires, précises, comprises et surtout d’émaner d’une autorité légitime. Or, depuis plusieurs mois, la direction du football français n’est pas à la hauteur des enjeux.


    Elle manque de courage contre l’argent roi, contre le hooliganisme, et la disparition des valeurs sportives à commencer par le respect. Elle a refusé de changer Raymond Domenech lorsqu’il en était encore temps. Elle a laissé prospéré le foot-business et n’a pas condamné fermement la pratique du "dégagement". Par son autisme, elle désespère les supporters de l’équipe de France.

    La presse avait été critique contre Raymond Domenech mais le syndrome Jacquet laissait espérer qu’une fois encore l’entraîneur avait raison contre tous.

    Le refus des Bleus de s’entraîner ce dimanche montre la gravité de la crise de confiance entre les joueurs et le staff de la Fédération Française de football. La FFF a pour sa part dénoncé un "mouvement inacceptable" et Jean-Pierre Escalettes a présenté ses excuses pour le "comportement inadmissible" des joueurs.

    Le désamour entre l’équipe de France et les responsables politiques est également à son paroxysme. L’unité nationale affichée ces dernières semaines derrière les Bleus a volé en éclats.

    Le président Nicolas Sarkozy a jugé les propos d’Anelka, s’ils étaient avérées, d’événements "inacceptables" ; cette condamnation apparaît bien inapproprié d’un homme qui s’est lui même déjà laissé emporter dans le passé et avait osé insulter en 2008 un de ses citoyens de "pauvre con.".

    La secrétaire d’Etat aux sports, Ramayade, a fait elle aussi de la démagogie avec ses déclarations sur le prix des chambres d’hôtels des joueurs en Afrique du Sud.

    La ministre Roselyne Bachelot a dénoncé "l'humiliation mondiale" subie par le pays alors que depuis des mois elle a laissé la situation se dégrader.

    Aujourd’hui, la condamnation des joueurs de l’équipe de France est unanime.

    Pourtant, c’est Jean-Pierre Escalettes, Président de la Fédération Française de Football qui doit partir et celle-ci devra faire l’objet d’une révolution permettant de restaurer professionnalisme et éthique. Le football amateur et ses deux millions de licenciés le réclament, les français l’exigent.

    Le sursaut vient finalement des joueurs qui pour une fois ont montré de la solidarité en refusant de s’entraîner à Knysna se rebellant ainsi contre leur encadrement et la Fédération Française de Football.

    Dans leur communiqué, tous les joueurs de l'équipe de France sans exception ont souhaité "affirmer leur opposition à la décision prise par la Fédération Française de Football d'exclure Nicolas Anelka"

    Grève, mutinerie, ses enfants gâtés assimilés au "bling-bling" se voient dénier se droit, pourtant la solidarité des Bleus avec Anelka malgré ses piètres résultats montre qu’une âme existe dans cette équipe, elle a juste besoin d’avoir des dirigeants capables de donner des consignes que les joueurs respecteront parce qu’ils auront retrouvés la confiance dans leurs staff.

    La solidarité et le respect doivent redevenir les étalons du football français, la victoire est à ce prix.

    L’organisation de la coupe de l’UEFA en France en 2016 sera l’occasion de remettre le football français en harmonie avec ses millions de supporters déçus.

     

    http://www.facebook.com/pages/Football/104019549633137?ref=ts&v=desc#!/group.php?gid=127218183985087

     

    Appel pour une réforme de la Fédération Française de Football

    La Fédération Française de Football dans son état actuel a échoué, il convient de la réformer en profondeur pour que le football continue à faire rêver.

    Premières revendications :

    Pour la démission de Messieurs Jean-Pierre Escalettes, Noël le Graët, Gérard Houllier

    Pour une modification du mode d’élection des membres de la Fédération Française de Football

    Pour l’entrée de France 98 dans les instances de la Fédération Française de Football

    Pour le retour du respect dans le football et une lutte réelle de la Fédération contre le racisme, l’homophobie et la violence dans les stades

    Pour l’ouverture d’une réflexion sur l’introduction de la Vidéo dans les matchs

    Pour une meilleure péréquation financière entre les clubs professionnels et les clubs amateurs

    Soutenons l’équipe de France, Réformons la Fédération Française de Football

  • SAUVER LE DARFOUR DEPLORE LE DISCOURS D’AUTO-SATISFACTION DU MINISTRE KOUCHNER

    Le 28 janvier 2010, Monsieur Bernard KOUCHNER, Ministre des affaires étrangères, a paru une tribune dans le Point où il se félicite de l’action de la France sur le Darfour.

    Cette tribune masque en réalité l’abandon du Darfour par la diplomatie française et la communauté internationale dans son ensemble :

    - Le groupe de contact sur le Darfour convoqué en Conférence internationale de Paris en juin 2007 dont M.KOUCHNER se félicite, ne s’est plus jamais réuni. Cette conférence avait été décidée in extremis par l’Elysée sur une proposition de Sauver Le Darfour (Le Figaro du 28 mai 2007) suite à la levée de boucliers des organisations humanitaires (MSF, MDM) face à la proposition de M.KOUCHNER de mettre en place des « corridors humanitaires ».

    - M.KOUCHNER est dans la contradiction la plus totale : d’un côté il trouve « incompréhensible » l’attitude de « M. Abdulwahid Nur, chef rebelle en exil à Paris depuis 2006, [qui] refuse tout dialogue, en dépit de {ses] multiples tentatives pour le faire venir à la table des négociations », et de l’autre se félicite « de la délivrance d’un mandat d’arrêt contre le Président Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité » !

    Monsieur KOUCHNER fait-on la paix avec un dictateur-massacreur ?

    - M.KOUCHNER prétend que la conférence à permis « le déploiement sur place, au Darfour, d’une force de maintien de la paix des Nations unies de 20 000 hommes » alors que la force devait initialement compter 26 000 hommes et que la communauté internationale n’a toujours pas fourni les quelques hélicoptères indispensables que l’ONU réclame depuis maintenant près de trois ans !

    - Enfin, M.KOUCHNER se félicite du « dialogue - notamment avec la Chine » alors que c’est le pays qui bloque toute démocratisation et pacification du Soudan et alors que le Soudan est au bord de l’implosion avec la perspective de l’autonomie du Sud Soudan (référendum de janvier 2011).

    La France auraît pu : convoquer réguliérement le groupe de contacts, demander à la Chine et à la Russie de respecter l’embargo sur les armes, appeler le dictateur EL BECHIR a abandonné le pouvoir, et s’engager à ne pas reconnaître une inévitable « réélection » aux élections d’avril 2010.

    Sauver Le Darfour appelle donc la France à réunir ses partenaires pour une nouvelle conférence internationale sur le Darfour et à peser de tout son poids sur la Chine, pour parvenir à l’organisation d’élections libres et démocratiques au Soudan et la comparution du potentat El Bechir devant la Cour pénale internationale.