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Mahor CHICHE - Page 51

  • SOS Racisme défend le vivre ensemble

    Agressions antisémites, altercations, le 19ème arrondissement défraie la chronique depuis plusieurs mois. Comment faire en sorte que tous les habitants de cet arrondissement continuent à vivre ensemble ? Les réponses du président de SOS Racisme 19ème.


    Le 19ème arrondissement de Paris est un quartier où malgré les apparences, il fait bon vivre Ensemble. Ici se côtoient 200 000 habitants aux 90 nationalités différentes. On y trouve la plus grande communauté juive d’Europe, une importante communauté musulmane, une communauté malienne et, plus récemment, des habitants venus d’autres pays d’Afrique noire et des Asiatiques.

    L’attractivité culturelle, le charme de l’arrondissement y sont si forts, qu’une tranche de la population, plus aisée, s’y est installée aux côtés d’une population ouvrière plus modeste.

    Commerces « ethniques »

    Aujourd’hui, cet équilibre social et ethnique se fragilise. L’école publique ne joue plus son rôle. Les enfants “blancs”, ceux de la communauté juive en particulier, la désertent à cause du niveau scolaire mais surtout en raison des violences ; ce qui a permis aux écoles privées de prospérer. Le creuset républicain que constituait l’Ecole Publique tend à s’estomper ainsi que la mixité sociale et culturelle.

    Le développement des commerces “ethniques” symbolise cette mutation : halal pour les musulmans ; casher pour les juifs ; bio pour les plus aisés ; afro pour les noirs… Autant de particularismes qui segmentent les commerces et les populations de l’arrondissement.

    Dès lors, les frictions, incivilités, insultes racistes et agressions sont devenue monnaie courante. Un quart des actes antisémites commis en Ile-de-France se déroule dans le 19ème arrondissement de Paris. Le développement sans concertation des synagogues, des épiceries cashers, des écoles juives,… dans ce quartier, est à la source de ces nombreuses tensions. Depuis la seconde Intifada, les agressions physiques, les jets de cocktails molotov ou encore les dégradations se sont multipliés contre les habitants juifs de l’arrondissement ou leurs biens.

    Haine du « Juif »

    Guerre des gangs ou acte antisémite, c’est à la justice de mener ses investigations. Une chose est sûre : cette violence n’est pas admissible, elle doit constituer un élément d’alerte sérieux pour les pouvoirs publics. Le conflit israëlo-Palestinien n’explique pas tout. Le communautarisme latent devient dans le 19ème arrondissement de Paris un communautarisme qui sème la violence. Il est temps pour les pouvoirs publics de prendre conscience de l’ampleur du phénomène.

    Il convient donc de rompre avec ces logiques de violences, de ghettoïsation et de communautarisme. On ne peut pas, durant des années, avoir laissé se constituer des “quartiers ethniques” et s’étonner de l’émergence de frictions intercommunautaires et de la difficulté à faire co-exister ces populations au sein d’un même espace.

    Mahor Chiche

    Pote à Pote

  • SOS Racisme défend le vivre ensemble

    jeudi 25 septembre 2008, par Pote à pote

    Agressions antisémites, altercations, le 19ème arrondissement défraie la chronique depuis plusieurs mois. Comment faire en sorte que tous les habitants de cet arrondissement continuent à vivre ensemble ? Les réponses du président de SOS Racisme 19ème.


    Le 19ème arrondissement de Paris est un quartier où malgré les apparences, il fait bon vivre Ensemble. Ici se côtoient 200 000 habitants aux 90 nationalités différentes. On y trouve la plus grande communauté juive d’Europe, une importante communauté musulmane, une communauté malienne et, plus récemment, des habitants venus d’autres pays d’Afrique noire et des Asiatiques.

    L’attractivité culturelle, le charme de l’arrondissement y sont si forts, qu’une tranche de la population, plus aisée, s’y est installée aux côtés d’une population ouvrière plus modeste.

    Commerces « ethniques »

    Aujourd’hui, cet équilibre social et ethnique se fragilise. L’école publique ne joue plus son rôle. Les enfants “blancs”, ceux de la communauté juive en particulier, la désertent à cause du niveau scolaire mais surtout en raison des violences ; ce qui a permis aux écoles privées de prospérer. Le creuset républicain que constituait l’Ecole Publique tend à s’estomper ainsi que la mixité sociale et culturelle.

    Le développement des commerces “ethniques” symbolise cette mutation : halal pour les musulmans ; casher pour les juifs ; bio pour les plus aisés ; afro pour les noirs… Autant de particularismes qui segmentent les commerces et les populations de l’arrondissement.

    Dès lors, les frictions, incivilités, insultes racistes et agressions sont devenue monnaie courante. Un quart des actes antisémites commis en Ile-de-France se déroule dans le 19ème arrondissement de Paris. Le développement sans concertation des synagogues, des épiceries cashers, des écoles juives,… dans ce quartier, est à la source de ces nombreuses tensions. Depuis la seconde Intifada, les agressions physiques, les jets de cocktails molotov ou encore les dégradations se sont multipliés contre les habitants juifs de l’arrondissement ou leurs biens.

    Haine du « Juif »

    Guerre des gangs ou acte antisémite, c’est à la justice de mener ses investigations. Une chose est sûre : cette violence n’est pas admissible, elle doit constituer un élément d’alerte sérieux pour les pouvoirs publics. Le conflit israëlo-Palestinien n’explique pas tout. Le communautarisme latent devient dans le 19ème arrondissement de Paris un communautarisme qui sème la violence. Il est temps pour les pouvoirs publics de prendre conscience de l’ampleur du phénomène.

    Il convient donc de rompre avec ces logiques de violences, de ghettoïsation et de communautarisme. On ne peut pas, durant des années, avoir laissé se constituer des “quartiers ethniques” et s’étonner de l’émergence de frictions intercommunautaires et de la difficulté à faire co-exister ces populations au sein d’un même espace.

    Mahor Chiche

  • Affaire UNESCO Farouk Hosni. Appel à la communauté internationale

    Signez l'appel de la dernière chance lancé par Richard Rossin, Mohamed Sifaoui, Pascal Bruckner, Bernard-Henri Lévy et d'autres.

    UNESCO : Appel à la communauté internationale

    Nous, soussignés, en appelons aux chefs des 58 Etats chargés d'élire ce mois de septembre le futur directeur général de l'UNESCO, et aux 193 chefs d'Etat de l'Assemblée générale chargés de ratifier ce choix.
    Le précédent directeur général de l’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, a su restaurer le prestige d'une institution dont la vocation est, depuis 1945, d'établir "la paix dans les consciences pour la paix entre les nations" et qui est gardienne de la déclaration universelle des Droits de l’Homme.
    L’élection de septembre confronte 8 candidats issus de pays différents. Mais l’un d’entre eux, M. Farouk Hosni, ministre égyptien de la Culture depuis 20 ans, met en danger la légitimité, la compétence et les moyens d’action de l’UNESCO.
    Nous lançons, dans l’urgence, un appel solennel afin d’empêcher la déliquescence morale et financière de l’institution.
    La légitimité de l’UNESCO est mise en danger par la candidature d’un ministre qui contrôle depuis plus de 20 ans la liberté de pensée des Egyptiens, qui poursuit les internautes, qui interdit des cinéastes indépendants, qui traque les intellectuels et les artistes qui ne partagent pas son opinion. En envoyant en prison les voix dissidentes, notamment celle des courageux blogueurs égyptiens, en interdisant des films, des livres et des concerts, Monsieur Farouk Hosni a voulu réduire à une cour décérébrée les héritiers des Pharaons et de la bibliothèque d'Alexandrie.
    M. Hosni a démontré son incapacité à comprendre l'autre dans sa différence. Sans revenir sur ses déclarations antisémites, qui ont été stigmatisées comme il convenait, l'homme qui a dénoncé aux organes de sécurité de son pays des étudiants coupables d'exprimer une pensée différente ne peut pas diriger l'UNESCO, l'institution de l'inter culturalité et du respect de l’opinion d’autrui.
    Ce sont aussi les capacités d’action de l'UNESCO et des quelques 320 ONG qui travaillent avec elle qui seraient mises en danger. Car comment un ministre de la Culture dont les plus proches collaborateurs ont déjà été condamnés pour corruption, peut-il convaincre la communauté internationale qu’il gèrera bien les finances de l’institution ? De grands pays l'ont déjà dit sous le sceau de la confidence : avec un directeur aussi peu qualifié et cet environnement malhonnête, il leur sera impératif de revoir leur relation avec l'UNESCO.
    Nous appelons les intellectuels, les scientifiques, les artistes, les universitaires du monde entier, du Nord comme du Sud, des pays occidentaux comme d'Orient, de l'Afrique, du monde arabe et de l'Asie, jusqu'aux Egyptiens eux-mêmes, à s'élever contre l'élection de M. Farouk Hosni.
    Le ministre, qui a depuis plus de 20 ans géré l'héritage culturel d’Egypte en laissant la porte ouverte à la corruption, conduit à la fuite des cerveaux et à la disparition de trésors de l'Egypte, ne peut pas occuper le premier poste culturel du monde.


    Bernard Henri Levy Philosophe, éditeur
    Pascal Bruckner Philosophe
    François Léotard ancien ministre
    Richard Rossin ancien Staire Gal MSF ; cofondateur MDM, écrivain
    Fariba Hachtroudi écrivaine
    Mohamed Sifaoui écrivain
    Dominique Sopo président SOS racisme
    Jean-Pierre Lledo cinéaste algerien
    Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
    Malika Abdelaziz resp associatif
    Jacky Mamou ancien présidente de Médecins du Monde
    Ahmed Abdallah éditeur
    Denis Evesque Conseiller culturel honoraire (Ministère des Affaires Etrangères)
    Agnès Hubert-Evesque Pianiste
    Hamid Nacer-Khodja universitaire algérien, auteur
    Richard Prasquier cardiologue, président du crif
    Ramiro Pàmpols directeur adjoint national du mouvement des écoles rurales à Haïti
    Alain Didier-Weill psychanalyste écrivain
    Bertrand Lebeau médecin addictologue, humanitaire
    Philip Spencer Professeur université, resp associatif
    David Géry metteur en scène
    Selma el Obeid resp mission
    Sepideh Farsi, réalisateur cinéma
    Pierre Lefebvre maître de conférences en théologie
    cherifa kheddar presidente del'association " Djazairouna"
    Jean-Yves Delanoe, consultant en management hospitalier
    Henri Cukiermann président de société
    James Nataf resp associatif
    Josep Mª Navarro Cantero Président de SODEPAU
    Muriel Darmon médecin psychiatre
    Corinne Hodsman traductrice
    David Kessel artiste peintre
    Axelle Didier-Weill
    Marc Almodovar journaliste en Egypte
    Mitchélée chanteuse et pédagogue de la voix
    Michel Taubmann journaliste
    Arrik Delouya sociologue
    Nabile Farès, psychanalyste
    Elisabeth Lenchener réalisatrice
    Huguette Chomski Magnis enseignante Présidente MPCT
    Alexandre Feigenbaum syndicaliste
    Haddad Lise philosophe
    Hélène Braun professeur de gestion
    Frédéric VIEY travailleur communautaire etraité
    Lucien Méadel Receveur Général des Finances honoraire
    Andre Nicolet resp associatif
    Monique Perez réalisatrice
    Olivia Cattan resp associatif
    Roger Fajnzylberg
    Charles Brami médecin
    Claudine Bliah médecin
    Sylvie Coepel chargée de mission
    Perrine Simon Nahum Editrice
    Daniel Abisror chef d’entreprise
    Diagne Chanel Artiste plasticienne
    Joël Abisror chef d’entreprise
    David Guez chirurgien
    Elyane Guez enseignante resp associatif
    Yolanda Alba Vice pdte Red Europea Mujeres Periodistas, Presidente forum periodistas del mediterraneo correspondante espagne club de la presse mediterranee 06
    Bernard Schalscha resp associatif
    David Elia médecin
    Gilbert Collins médecin
    Muriel Galili
    Nadia Rosencher médecin anesthésiste
    Jacques Beer-Gabel conseil en systèmes d’informations
    Jacques Leibovici chef d’entreprise
    Denise Malet resp associatif
    Bernadette Capdevielle resp associatif
    Bernard Gobitz resp associatif
    Bernice Dubois resp associatif
    Josiane Sberro journaliste resp associatif
    Jean Jacques Moskovitz psychanalyste
    Katia Joffo agent littéraire
    Laurence Botbol Lalou avocat
    Mahor Chiche avocat, ancien conseiller municipal
    Malka Marcovich historienne
    Jean-Yves Ringeissen travailleur social
    Marthe Mensah
    Mike Borowski journaliste
    Nathalie zylberman journaliste, resp radio locale
    Philippe Karsenty consultant
    William Hamilton rabbin
    Catherine Deudon Photographe
    Serge Szmukler chercheur
    Olivier Salon enseignant écrivain
    Galia Ackerman journaliste
    Ariane Levitan médecine alternative
    Odile Teste enseignante retraitée
    Régine Pepin-Achouel médecin
    Zerbib Jean Claude ingénieur en radioprotection
    Michel Claude philosophe enseignant
    Léa Claude enseignante
    Janine Cohen enseignante
    Lucien Cohen chirurgien
    Bernard Korn-brzoza dirigeant d’entreprise

     

    Grâce à la mobilisation de nombreux démocrates, Irina Gueorguieva Bokova a finalement été élue !

  • VERY BAD BONUS, DE TRES MAUVAIS BONUS


    MAHOR CHICHE EST AVOCAT À LA COUR.
    JEAN-JACQUES OHANA, COFONDATEUR DE RISKELIA, EST EXPERT EN GESTION DES RISQUES FINANCIERS.

    En pleine crise économique, la décision de BNP Paribas de provisionner 1 milliard d'euros sur le premier semestre 2009 pour rétribuer ses traders fait scandale. Certes, cette décision est a priori conforme aux modes de rémunération préconisés par le G20 qui impose notamment un lien étroit entre risques et rémunérations, un contrôle des conseils d'administration ainsi qu'un versement étalé dans le temps (ce qui sera le cas pour BNP Paribas).

    Pourtant, les pouvoirs publics, restaurés dans leur rôle d'agent régulateur, s'émeuvent et convoquent réunion sur réunion pour étudier la conformité de ces modes de rémunérations avec les règles du G20 de Londres d'avril 2009. Faut-il interdire les bonus ? Les encadrer ? Ou laisser employeurs et salariés négocier librement la part qui revient à chacun ?

    La question du droit au bonus n'est pas une question éthique, elle concerne la stabilité du système financier international. Cette question des « bad bonus » dépasse largement nos frontières. Outre-Atlantique, Goldman Sachs annonçait le mois dernier des bénéfices record et provisionnait plus de 11 milliards de dollars en prévision des bonus pour ses salariés sur l'année 2010, une somme insolente au vu de la crise économique que nous traversons.

    D'où proviennent ces bénéfices ? Alors que la récession économique bat son plein et apporte son lot de liquidations de sociétés, de défauts de paiement et de plans de licenciement, le montant généré par les banques interpelle. Les énormes profits enregistrés par les établissements bancaires (la BNP a réalisé 1,6 milliard d'euros de bénéfice sur le seul deuxième trimestre 2009) viennent de la banque d'investissement.

    Le retour de la confiance sur les marchés a été favorisé par les garanties successives des Etats et la politique conciliante des banques centrales. La France a concouru au sauvetage de Dexia étranglé par un assèchement du financement interbancaire. L'Angleterre est intervenue pour sauver la banque hypothécaire Northern Rock puis ses banques historiques RBS et Lloyds. Les Etats-Unis ont quant à eux dû sauver du précipice le géant AIG et ont négocié le sauvetage de plusieurs banques d'investissement, notamment Bear Stearns et Merrill Lynch. Les banques centrales ont participé à cet effort de sauvetage généralisé fixant des taux directeurs à des niveaux historiquement bas.

    Ces actions positives ont permis de sauver le système financier mondial tout en permettant paradoxalement aux traders de bénéficier de nouvelles conditions de financement exceptionnelles. Toute la machine financière, qui était à l'arrêt, est repartie à pleine puissance : les taux d'intérêt sur le marché monétaire sont à des niveaux historiquement bas, les conditions de crédit se sont normalisées, les opérations de financement sur la dette et les actions sont reparties. Les opérateurs ont tiré parti de cette conjoncture de marché idéale au printemps, bénéficiant de la normalisation des marchés financiers, les uns sur les produits dérivés complexes, les autres sur les marchés du crédit, les devises ou les matières premières comme le pétrole, le cuivre ou le sucre. Toutes ces opérations à succès ont des apparences différentes mais ont été toutes portées par un seul et unique facteur : la remise en ordre des marchés financiers.

    Quel est le résultat de ces sauvetages pour les citoyens ? Aujourd'hui, les dettes publiques des pays développés sont à des niveaux record mettant en péril la situation des générations futures. Les taux de financement interbancaire, excessivement bas, sont en passe de provoquer un contre-choc inflationniste néfaste au pouvoir d'achat. Les Etats et les institutions financières ont donc financé les bonnes affaires des traders.

    Les excès passés des banquiers et leur absence de discernement sur les risques de leurs opérations ont contribué à faire plonger la finance mondiale. Ces mêmes banquiers ont durant plusieurs mois refusé de fournir de la liquidité au marché, accentuant encore plus le manque de confiance des investisseurs. Il y a à peine six mois, ils refusaient de croire en une reprise et vendaient les marchés à découvert. Les banques ont la fâcheuse tendance de se préoccuper des risques dans la tourmente et de les ignorer dans les périodes fastes. Leurs opérations moutonnières font courir à la finance mondiale un réel risque systémique du fait des exagérations successives qu'elles provoquent.

    Depuis 2007, le système financier a été successivement atteint par la crise des « subprimes », une flambée des matières premières alimentaires, celle du pétrole, puis l'effondrement des marchés boursiers, et enfin le retour en grâce de ces derniers. Quelle sera la prochaine crise ? Les nouvelles vulnérabilités du système pointent déjà à l'horizon : nouvelle flambée des matières premières, nouveaux excès boursiers ou encore effondrement du dollar. Une chose est sûre, ces crises ne seront pas plaisantes et fragiliseront nos économies.

    La question de la juste rémunération des traders concerne l'ensemble des citoyens car ils sont des vecteurs de risques pour l'ensemble des économies mondialisées.

    En fait, la société dans son ensemble, les politiques, les institutions de régulation financière, les contribuables aussi, sont les garants et les assureurs en dernier recours du système financier ; les risques extrêmes de faillite du système bancaire nous incombent en définitive. Notre relation avec le système bancaire mondial est entière. Nous devons prospérer ou mourir avec lui. Si certains en doutaient, la démonstration par l'absurde en a été produite par la faillite de Lehman Brothers et l'effondrement de la finance mondiale qui s'en est suivie.

    Il est urgent de contractualiser cette relation avec les institutions bancaires. Cette nécessaire régulation peut se produire par deux leviers : une politique fiscale harmonisée taxant fortement les profits de trading des banques ou une régulation imposant un provisionnement beaucoup plus strict des risques liés aux opérations de trading. Ces règles de bien-vivre ensemble permettraient de favoriser le développement des activités de prêt et de financement de l'économie au détriment des activités de trading. C'est au prochain G20 de Pittsburghde se saisir de ces questions d'enjeu international avant que la finance mondiale ne devienne un casino géant financé par le citoyen mais à ses propres dépens.

    19/08/09 - Les Echos , Idees et Debats