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Mahor CHICHE - Page 47

  • La politique du gouvernement déshumanise les étrangers

    À l’heure où le gouvernement agite le débat sur l’identité nationale au risque de figer une définition rétrograde du « bon Français », nous exprimons le souhait que la France de demain soit une France ouverte sur le monde, curieuse, respectueuse de l’autre et d’autant plus que nous avons la conviction que la richesse de notre société ne survivra pas à cette vision étriquée.

    La politique migratoire actuelle du gouvernement réduit les individus à des chiffres, déshumanise et criminalise les étrangers en situation d’irrégularité administrative.

    Pas une semaine ne se passe sans que la figure de l’étranger soit érigée par le Ministre de l’Identité nationale au rang de nuisible, de responsable de tous les maux dont souffre notre société.

    Loin de toucher les seuls « sans papiers », la suspicion est jetée sur tous les étrangers. Mariage blanc, mariage gris (et demain bleu ?), regroupement familial, travail, étudiants, toutes les situations sont exploitées pour stigmatiser la figure de l’autre.

    Cette vision atteint également les immigrés légaux car, dans la logique du bouc émissaire, la conséquence est la suspicion généralisée et la dégradation du vivre ensemble.
    En plus d’être indigne envers les étrangers qui résident sur notre territoire, cette politique a des conséquences graves sur les ressortissants français qui ne correspondent pas au « prototype du bon Français ». Pour expulser 30.000 personnes par an, les forces de l’ordre procèdent à des centaines de milliers d’interpellations et à un nombre encore plus important de contrôles d’identité qui, chiffre oblige, sont faits au faciès. En outre, demain, ce sont des Français qui désirent s’unir avec des étrangers qui connaîtront les pires difficultés à faire reconnaître ces unions. Alors, ne nous y trompons : accepter que les droits des étrangers soient en régression, c’est accepter que chacun puisse être touché dans sa vie citoyenne et publique par la même régression de la liberté de vivre, de se côtoyer, de s’aimer.

    Nous demandons à ce que les étrangers ne soient plus pris en otage par les visées électorales, qu’ils ne servent plus à détourner l’attention de bilans difficiles à justifier. Les apprentis sorciers qui jouent avec ces thématiques peuvent d’ores et déjà constater que les seuls fruits de cette politique de la peur sont une montée des idées d’extrême droite propres à fissurer le lien social.

    Ce que nous demandons, c’est de pouvoir vivre dans un pays qui respecte ses propres principes. Et pour cela, le gouvernement doit mettre fin à la politique du chiffre en matière d’expulsions d’étrangers. C’est l’honneur de la République de ne pas céder aux sirènes du populisme. Nos responsables politiques se montreront-ils honorables ?

    Premiers signataires : SOS Racisme, FIDL, UNEF, UNL, Confédération étudiante, UEJF, Jeunes Communistes, Jeunes radicaux

  • Soudan, l’année de tous les dangers :

     

     

    Sauver Le Darfour interpelle le Président Nicolas Sarkozy sur l’urgence

    à convoquer une nouvelle Conférence internationale sur le Soudan


    La guerre qui sévit au Darfour depuis février 2003 a déjà fait plus de 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés. On compte aujourd’hui parmi les combattants plus de 1000 enfants.

    Malgré une baisse d’intensité en 2009, essentiellement due à la division et à la série de défaites des mouvements rebelles, les atrocités commises par les Janjanwids se poursuivent, tandis que la présence et la sécurité des humanitaires est de plus en plus menacée.

    Aujourd’hui encore, du fait de l’obstruction persistante du gouvernement soudanais la MINUAD n’est toujours pas opérationnelle tandis que l’aviation soudanaise a bombardé les secteurs de Jebel Boon, limitrophes de la frontière avec le Tchad.

    La condamnation par l’ONU des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, les vingtaines de résolutions votées, les dizaines de tentatives de paix avortées et le mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale délivré à l’encontre du Président Omar El BECHIR demeurent à ce jour sans effet.

    Omar El BECHIR continue de narguer la communauté internationale en se représentant à sa propre succession aux prochaines élections prévue en avril 2010.

    L’absence de démocratie au Soudan, la persistance des conflits territoriaux avec les Etats limitrophes, le risque de sécession du Sud-Soudan et le conflit du Darfour déstabilisent l’ensemble de la région.

    Aujourd’hui, à l’approche d'élections nationales et d'un référendum sur la sécession du Sud en janvier 2011, les hostilités militaires entre le Sud et le Nord du Soudan risquent de déflagrer (Cette guerre avait fait plus de deux millions de morts et quatre millions de déplacés).

    Les menaces d’Al-Qaïda risquent également d’alimenter ces conflits.

    L’association Sauver Le Darfour, SLD se joint par conséquent à la campagne "Sudan365" interpellant les dirigeants du monde pour que 2010 ne dégénère pas au Soudan et appelle :


    -Monsieur le Président Nicolas SARKOZY et Monsieur KOUCHNER à relancer le groupe de contact initié lors de la conférence de PARIS de juin 2007 sur un appel de Sauver Le Darfour, avec la participation de la Chine et avec pour objectif la mise en place d’une Conférence de paix globale et l’organisation d’élections démocratiques au Soudan.

     

    -Monsieur le Président Barack OBAMA, prix Nobel de la Paix, à s’engager pour une solution durable au Darfour.

    En tant que Président des Etats-Unis et eu égard au rôle majeur que ceux-ci ont joué dans la résolution de la guerre civile en 2005, il doit tout faire pour éviter que la situation ne dégénère cette année au Soudan.

    La Paix et la Justice au Darfour et dans l’ensemble du Soudan sont à ce prix !

  • Pour la création d'un pôle "génocides et crimes contre l'humanité" au TGI de Paris

    Le XXe siècle aura abandonné des millions de femmes, d'hommes et d'enfants à des "atrocités qui défient l'imagination et heurtent la conscience humaine" (préambule du statut de Rome de la Cour pénale internationale): génocides, massacres organisés, viols collectifs, transferts forcés de population dans des conflits qui, aujourd'hui encore, ensanglantent le monde.

    Quel plus grand scandale que l'impunité des criminels contre l'humanité ? Quel plus grand outrage pour les victimes et, au-delà, pour l'humanité tout entière ? Le jugement des responsables des génocides et crimes contre l'humanité ne saurait se limiter au seul tribunal de l'Histoire. Les victimes de la barbarie humaine ont le droit de voir leurs bourreaux poursuivis et condamnés. Les sociétés meurtries par des crimes qui révoltent la conscience ont le droit de se voir offrir une possibilité de réconciliation. L'humanité a le droit de se défendre contre l'oubli.

    Patrie des droits de l'homme, la France ne sera jamais un sanctuaire pour les auteurs de génocide, de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité. La création d'un pôle "génocides et crimes contre l'humanité" au tribunal de grande instance (TGI) de Paris réaffirme la volonté de la France de lutter sans faiblesse contre leur impunité.

    Aujourd'hui, le traitement judiciaire des génocides et crimes contre l'humanité rencontre nombre de difficultés spécifiques. Les faits incriminés se situent hors de nos frontières. La dispersion géographique des informations, des preuves, des témoignages complexifie la tâche des enquêteurs et des juges. La technicité des affaires en cause nécessite des compétences particulières et de haut niveau. La complexité des contentieux ralentit inévitablement les procédures. L'augmentation du nombre d'affaires en suspens, concernant notamment plus de quinze Rwandais en attente d'un jugement, nous incite à agir vite.

    La création du pôle "génocides et crimes contre l'humanité" s'inscrit dans le prolongement du regroupement des procédures, déjà opéré au profit des juges d'instruction du TGI de Paris. Elle repose sur une méthode éprouvée dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et dans le domaine de la santé publique. Elle permettra de regrouper autour d'un seul pôle spécialisé l'ensemble des contentieux des génocides et crimes contre l'humanité.

    Elle favorisera la mutualisation des compétences, en réunissant des magistrats spécialisés, ainsi que les traducteurs, interprètes, experts et chercheurs indispensables au traitement d'affaires aussi sensibles que complexes. Elle s'inscrira en complémentarité de l'intervention de la Cour pénale internationale de LaHaye. Il ne s'agit pas de mettre en place la compétence universelle, mais de faire valoir les principes du droit international au sein des juridictions nationales, dans le respect du traité de Rome de 1998.

    La création du pôle "génocides et crimes contre l'humanité" est prévue dans le projet de loi sur la spécialisation des juridictions et des contentieux, qui sera discuté au Parlement au premier semestre 2010.

    Les personnes suspectes de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité doivent être jugées. Elles le seront. La France s'inscrit résolument dans la lutte contre l'impunité. Seule la justice permettra à tous de tourner la page en faisant enfin émerger la vérité. Fidèle à ses principes, fière de sa justice rendue au nom du peuple français, la France saura se montrer à la hauteur de son histoire, de ses valeurs et de son idéal.

    Bernard Kouchner est ministre des affaires étrangères

    Michèle Alliot-Marie est ministre de la justice

    www.lemonde.fr

     

    Un vrai pôle oui, mais pour qu'il soit efficace le MAE devra le laisser travailler et cesser d'inviter n'importe qui à ses sommets....

  • Medvedev promet des réformes judiciaires en Russie

    Le président russe Dmitri Medvedev a promis, jeudi 24 décembre, dans un entretien à la télévision, une refonte du système judiciaire, de la police et des prisons, des institutions héritées de l'époque soviétique et au cœur de nombreux scandales ces derniers mois.

    Le chef de l'Etat russe a commencé par critiquer, dans cette interview en direct de plus d'une heure, le système carcéral inchangé "depuis des décennies" et très critiqué par les défenseurs des droits de l'homme. "Il y a des insuffisances importantes", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas d'ordre et il faut y mettre de l'ordre", a ajouté le chef de l'Etat.

    Ces déclarations interviennent après la mort en prison, début décembre, d'un avocat poursuivi pour fraude fiscale, Sergueï Magnitski. Le journal Novaïa Gazeta avait alors publié des extraits du journal intime du juriste, qui y racontait sa détention et notamment l'insalubrité, le froid et la faim y régnant. Dmitri Medvedev avait limogé peu après une vingtaine de responsables du Service fédéral d'application des peines, l'administration chargée des prisons et des pénitenciers russes, et héritière du tristement célèbre Goulag.

    RÉDUCTION DE L'EFFECTIF AU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR

    Le président a aussi dénoncé la logique prévalente du tout-répressif : "Il nous faut comprendre qu'en ce qui concerne certains délits économiques (...) il n'est vraiment pas nécessaire de jeter les gens en prison."

    Mais ni M. Medvedev, ni les directeurs des trois chaînes de télévision qui l'interrogeaient n'ont fait allusion à la décision mercredi de la Cour suprême russe de juger illégale l'arrestation en 2003 de Platon Lebedev, l'associé et coaccusé de M. Khodorkovski.

    Enfin, le président russe s'est montré critique envers le fonctionnement de la police russe qui est au cœur d'une série de scandales de meurtres, de corruption et de fabrication de preuves. "Les griefs de nos citoyens envers le ministère de l'intérieur se sont accumulés (...) et une grande partie d'entre eux sont très certainement absolument justifiés", a reconnu le président russe.

    Il a signé dans la foulée un décret prévoyant "la réduction de 20 % des effectifs du ministère de l'intérieur d'ici à 2012", selon le texte du document communiqué par le Kremlin. Cette mesure doit notamment permettre d'augmenter les salaires des policiers. Le ministère de l'intérieur compte aujourd'hui dans ses rangs 1,2 million de personnes. Le décret prévoit également l'introduction d'une "rotation des dirigeants du ministère".

    Le Monde, 25/12/2009