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  • Mon Profil professionnel

    #Avocat au Barreau de #PARIS

    Docteur en droit - Doctor of #Law

    Thèse sur les #Référendums nationaux dans la construction européenne

    Auteur de Tribunes

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  • Nous refusons le silence face à l'Apartheid et au nettoyage ethnique en Birmanie

    Depuis 2010, la junte militaire s'est retirée de Birmanie. Les ex-généraux promettent l'ouverture avec la mise en place d'un gouvernement civil et la libération d'Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, aujourd'hui élue au parlement.

    Le pays donne les signes d'une marche volontaire vers la démocratie, mais nous ne pouvons ignorer les graves injustices qui subsistent. La Birmanie abrite près de 140 ethnies dont chacune apporte une empreinte fondamentale, unique et complémentaire donnant son identité inclassable à ce pays bigarré de langues et religions multiples.

    Aujourd'hui la démocratie birmane ne peut être bâtie que sur le respect, la réconciliation, et l'inclusion de toutes les minorités. Or, cinquante ans d'isolement, de peurs, de divisions interethniques et de propagande en Birmanie auront eu des effets dévastateurs et profonds sur la population birmane, fondant une nouvelle société ségrégationniste et raciste.

    Les minorités sont exclues du renouveau démocratique et, pour beaucoup, le calvaire a empiré avec des offensives militaires au nord et à l'Est tandis qu'à l'Ouest des populations sont séquestrées sous un régime d'Apartheid.
    Une campagne de nettoyage ethnique, lancée en juin 2012, cible aujourd'hui même, plus d'un million de Birmans musulmans. Parmi eux les Rohingyas, le peuple le plus persécuté au monde, selon les Nations Unies. Un rapport de Human Rights Watch d'avril 2013 dénonce la complicité du gouvernement birman dans les exactions commises par des gangs extrémistes massacrant des musulmans en toute impunité.

    Cependant, la communauté internationale ferme les yeux, galvanisée par le fantasme de l'avènement d'une démocratie birmane. Depuis un an, ce sont des milliers de villages musulmans qui ont été brûlés ou rasés tandis que continuent d'être perpétrés immolations, viols collectifs et massacres de masse.

    Aujourd'hui, 700 000 autres Rohingyas vivent dans la terreur dans l'Arakan et plus d'une centaine de milliers d'entre eux sont parqués dans des camps. En vue du recensement, les autorités qui souhaitent entériner l'exclusion de la nation des déportés Rohingyas les forcent à signer des papiers les identifiant comme "Bengali", faisant d'eux des étrangers.

    Ailleurs dans le pays, des extrémistes, fanatiques et ultranationalistes perpétuent une campagne visant à anéantir les 4% de musulmans présents en Birmanie.

    Nous, signataires de ce texte, dénonçons :


    - Les pogroms de masse visant les civils musulmans ;
    - L'impunité totale des nationalistes extrémistes, des soldats, et des moines qui commettent des crimes de masses et, dans le cas de la force spéciale Nasaka : des viols collectifs ;
    - La ségrégation systématique, le racisme et la terreur subis par les communautés birmanes musulmanes et l'absence totale de protection ;
    - Une campagne de propagande et d'incitation à la haine menée notamment par des moines extrémistes, tels Ashin Wirathu le "Ben Laden" birman autoproclamé, qui appelle au boycott des échanges avec les birmans musulmans ;
    - Une justice inexistante pour les birmans musulmans, des arrestations arbitraires et des procès inéquitables ;
    - L'entrave à l'aide humanitaire par la menace et l'interdiction d'accès aux zones où les musulmans ne reçoivent ni les soins ni les rations nécessaires à leur survie ;
    - La Loi discriminatoire de 1982 qui a fait des Rohingyas des apatrides et nie leur appartenance à la Birmanie.

    Pendant que l'Union Européenne lève les sanctions économiques, que les échanges d'affaires avec la Birmanie s'intensifient, que le président Thein Sein est reçu à Washington, et qu'Aung San Suu Kyi ne manifeste guère d'intérêt pour la situation, deux millions de personnes sont otages de la haine d'une partie de l'ethnie majoritaire. Le silence coupable de la communauté internationale condamne chaque jour plus de vies chez les Rohingyas. La démocratie ne peut s 'épanouir sur le sacrifice d'une minorité.

    Nous appelons le Président de la République françaises, les dirigeants européens et les représentants des nations unies à :
    - Interpeller fermement le gouvernement birman afin de faire cesser immédiatement les violations des droits humains et le nettoyage ethnique en cours en Birmanie.
    - Exiger l'ouverture d'une commission d'enquête internationale indépendante disposant d'un accès libre sur le terrain, pour enquêter sur les crimes commis envers les minorités musulmanes de l'Arakan et particulièrement les Rohingyas.
    - Apporter une assistance humanitaire et une protection immédiate à ces peuples sans voix courant le danger de l'extermination totale.

    Martin Luther King disait "celui qui ignore le mal s'en fait complice", face au nettoyage ethnique des invisibles de la démocratie birmane nous ne nous tairons pas.

    SignatairesSophie Ansel, écrivain et réalisatrice ; Rokhaya Diallo, éditorialiste ; Mahor Chiche, Avocat ; Maung Zarni, chercheur et activiste, Birmanie ; Noam Chomsky, philosophe ; Joe Sacco, journaliste et auteur de BD ; Omar Sy, comédien ; Lilian Thuram, président de la Fondation éducation contre le racisme ; Jamel Debbouze, comédien ; Eva Joly, députée européenne ; Rama Yade, ancienne secrétaire d'Etat aux droits de l'homme ; William Schabas, ancien président de l'association international des experts du génocide et professeur de loi internationale, Université de Middlesex ; Geoffrey Nice, avocat et militant ; Patrick Boitet, rédacteur en chef TV ; Juan José Tamayo, théologien ; Duleep de Chickera, évêque anglican ; Sam Garcia, dessinateur de bandes dessinées, auteur de " lunes birmanes" ; Habiburahaman, auteur rohingya "nous les innommables, un tabou birman" ; Mireille Fanon-Mendès France, présidente de la Fondation Frantz Fanon ; Doudou Diène, ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée ; François Durpaire, historien ; Frédéric Debomy, auteur et militant ; John Pilger, journaliste et documentariste ; James C. Scott, politologue et anthropologue ; Benedict Anderson, auteur ; Sai Latt, doctorant et activiste birman, Université Simon Fraser ; Leila Nachawati Rego, activiste syrienne, espagnole et professeur en communication ; Babylon Circus, musiciens ; Abdennur Prado, écrivain et directrice du congrès international du féminisme islamique ; HK et les Saltimbanks, musiciens ; Benjamin Bejbaum, fondateur de Dailymotion ; Veronica Pedrosa, journaliste TV ; Suthep Kritsanavarin, photographe ; Zebda, musiciens ; Pavin Chachavalpongpun, politologue, chercheur et enseignant ; Lynn Lee, réalisateur, "le génocide caché" ; Laurent Jais, producteur réalisateur ; Albert Lecoanet, journaliste indépendant & réalisateur de documentaire ; Bertil Scali, éditeur, auteur ; Saiful Huq Omi, photographe, réalisateur et activiste ; Professeur Dr. Mohammad Redzuan Othman, doyen de la faculté des arts et sciences sociales, Université Malaya de Kuala Lumpur ; Jeff Mc Mullen, écrivain et réalisateur ; Amal de Chickera, activiste des droits de l'humain


    Le Monde, 26 juin 2013

  • PS : La construction de l'Europe fédérale doit être l'horizon des socialistes français

    Au moment où le Parti Socialiste français organise sa Convention sur l’Europe, il m’est apparu essentiel de souligner l'importance de dépasser les questions de propositions techniques pour doter la France d'une ambition fédérale et d'une méthode.

    Il y’a un an nous nous retrouvions dans la section PS de Paris 19 en présence de Jean Christophe Cambadélis espérant la victoire du candidat François Hollande.

    Je l’avais alors interpellé sur l’importance de la promesse de renégociation du Traité budgétaire « MERKOSY », pour ne pas renouveler l’erreur de 1997 où Lionel Jospin avait promis de refuser la ratification du Traité d’Amsterdam - qualifié de « SuperMaastricht » - et au nom des règles de répartition des compétences entre le Président Chirac de l’époque et le Premier Ministre céda.

    Certains socialistes demandaient alors une cohabitation de combat. Elle n’a pas eu lieu. Cette volte face fut incompréhensible pour de nombreux électeurs.

    En avril 2012, Jean Christophe Cambadélis m’avais répondu que nous devions déjà gagner la présidentielle. Nous avons gagné, mais pour dégager des marges de manœuvres politiques le débat européen reste majeur. Le jour de son investiture le Président François Hollande s’est rendu en Allemagne et a rencontré la Chancelière Merkel, 5 jours après il acceptait de renoncer à renégocier ce Traité. En contrepartie, il obtenait, à l’issue du Conseil européen des 28 et 29 juin 2012, 120 milliards d’investissements pour la relance de l’économie européenne (somme dont attend encore le redéploiement).

    Cette absence de renégociation complète est décevante, mais les règles du droit international expliquent qu’une fois que le Traité a été signé par nos 26 partenaires il est difficile de revenir dessus. C’est pour cela que la victoire du SPD en Allemagne est souhaitable, il faut convaincre l’Allemagne de construire une Europe de croissance.

    Face à l’ampleur de la crise économique actuelle et de la crise institutionnelle ouverte après l’échec de la ratification référendaire de 2005, la question posée est celle de la légitimité démocratique de l’édifice européen que nous construisons.

    En 2005, le PS organisait une consultation interne où les adhérents socialistes se déclaraient en faveur du OUI, puis quelques mois plus tard le peuple français rejetait le Traité constitutionnel. Faisant fi de ce vote, le Traité de Lisbonne - « Constitution light » - fut adopté par la voie parlementaire. Les délégations de compétence, la souveraineté partagée comme disaient Chirac et Fischer ça n’a pas de sens, ça n’a plus de sens, aujourd’hui dans une Europe à 27. On parle de monnaie commune, d’un futur gouvernement économique, mais la souveraineté est indivisible.

    L’Union européenne prix Nobel de la paix 2012 ne fait plus rêver les peuples d’Europe. L’absence de choix clairs, la logique des petits pas, du statut indéfini, de l’entité sui generis, la promesse de Fédération d’Etats Nations d’Europe (formule Deloriste) est aujourd’hui le principal handicap de l’avènement de l’Europe politique.

    Le texte de la Convention socialiste sur l'Europe proposé est riche et certains amendements améliorent les dispositifs en particulier économiques proposés, mais il manque une vision, l’horizon fédéral. Il nous faut régler la question de la finalité du processus européen lancé à Maastricht en 1992 et qui devait faire une « Union sans cesse plus étroite entre les peuples d’Europe ».

     

    Quo Vadis Europa ? disait Daniel Cohn-Bendit. L’Union européenne est-elle un simple marché ? Un ensemble monétaire ? Une Union politique de peuples ? L’Europe a besoin d’un horizon défini.

    Le statu-quo actuel est mortifère, il conduira inéluctablement à un retour aux coopérations nationales et la montée des nationalismes.

    Le texte de la Convention pose d’ailleurs ce postulat du dépassement des obstacles actuels en affirmant « nous plaidons pour une Europe différenciée » (rupture historique avec la pensée socialiste d'une Europe marchant au même rythme), il nous faut proposer aux peuples d’Europe un nouveau dessein l’Europe fédérale. Peut être faudra-t’-il repenser la construction politique européenne en créant, à deux, avec l’Allemagne et quelques autres Etats volontaires une véritable Union.

    Aujourd’hui, seule l’Europe fédérale pourrait être une solution politique, mais il faut l’assumer. L’Allemagne est prête à des délégations de souveraineté et au « saut » fédéral, d’autres États européens pourraient être convaincus mais la France doit se redonner les moyens de réorienter la construction européenne en faisant de la construction politique la première priorité.

    Évidement, dans le climat actuel de montée des populismes et surtout du nationalisme d’extrême-droite comme en Grèce ou en Hongrie la bataille sera difficile. Mais, l’heure du choix de la forme future de l’Union européenne est venue.

    Si comme l’ont déclaré Harlem Désir et Claude Bartolone, nous voulons éviter un « 21 avril européen » en 2014 alors nous devons mobiliser les électeurs, nous devons leur proposer un vrai choix institutionnel et démocratique, nous devons combattre les droites conservatrices et les extrêmes droites.

    L’enjeu de notre génération est de sauver l’idée d’Europe politique.

  • Rebâtir la confiance dans la démocratie de Westminster


    Lors de son premier discours en tant que Premier ministre David Cameron déclarait « l’une des tâches qui nous attend, sans le moindre doute, est de rebâtir la confiance dans notre système politique ».

    Une nouvelle fois depuis l’avènement de la démocratie anglaise, la stabilité de la monarchie constitutionnelle est posée.

    La démocratie parlementaire britannique repose depuis toujours sur la toute puissance du parlement de Westminster et la culture du compromis entre les différentes forces politiques. Il crée la Loi et légitime le pouvoir du Premier ministre ; celui-ci est le chef du parti majoritaire à la chambre basse devant laquelle il est responsable.
    Le système électoral britannique et son scrutin uninominal majoritaire à un tour ("first past the post") a longtemps imposé un bipartisme. Ce bipartisme a été remis en cause en 1999 par les dévolutions d’Ecosse du pays de Galles et d’Irlande qui mêlent le scrutin d’arrondissement et la représentation proportionnelle, et intègrent de nouveaux partis nationalistes dans le jeu politique.

    Les élections générales de 2010 montrent que le système a échoué dans sa mission première : assurer des majorités stables et claires. L’émergence des "Lib-Dem" en tant que troisième force politique risque malgré la présentation de leur programme de gouvernement commun, de ressembler sur les sujets délicats (l'Europe, l'immigration, la sortie de crise), aux marchandages et accords d’appareils de la IVème République française.

    En neuf jours, une coalition Lib-Cons a pourtant formé un gouvernement s’engageant sur un « programme pour cinq années de gouvernement ». Un gouvernement, a deux têtes, Nick Clegg et David Cameron, a pris les commandes du pays. Pour affronter la crise économique et surtout pour redonner confiance au peuple dans ses institutions le challenge du nouveau cabinet sera de réformer les institutions en assurant une meilleure transparence et une meilleure représentation des courants qui traversent la société britannique. Sur la construction européenne, le compromis indique qu’aucun nouveau pouvoir ne pourra être dévolu à Bruxelles à l'avenir sans un référendum préalable.

    L'introduction d'une dose de proportionnelle a été demandée par Clegg et pourrait faire l’objet d’un referendum. Cette réforme du mode de scrutin risque de ne pas changer la situation et en leur temps, les travaillistes avaient promis de faire adopter un projet de constitution écrite, ils y ont renoncé.

    La décision du New Labour de soutenir l’intervention américaine en Irak, son incapacité à organiser le référendum sur l’Euro promis, et le scandale des notes de frais ont sans aucun doute été à l’origine du vote Lib-Dem.
    Cette campagne rentrera dans les anales de la politique d’Outre manche comme une des plus âpres. Avec ses premières comme les débats télévisés entre les trois candidats qui enflammèrent les cœurs britanniques durant trois semaines ; Avec ses coups de théâtre dramatiques, où une électrice travailliste s’est vue qualifier par Gordon Brown de « vielle bigote ».

    L’analyse des résultats est claire. Il n’y a pas eut un effondrement total du parti travailliste celui-ci arrive second et parvient à accaparer 258 sièges dans la Chambre des communes. Là déroute électorale n’est pas humiliante.


    Le troisième homme Nick Clegg, si populaire après sa prestation lors des débats, n’a recueilli quant à lui qu’un million de voix supplémentaires et a perdu 5 sièges au Parlement par rapport aux élections générales de 2005 (il obtient 57 sièges).

    On peut alors légitimement se demander : si cette coalition ne serait pas due au fait que Cameron n’a pas gagné suffisamment ? Il n'a réussi à rassembler que 36 % des suffrages ; n’est-il pas l’homme des demi-victoires ?
    Avant le scandale des dépenses du Parlement, Cameron était largement en tête et les analystes n’imaginaient pas un « Parlement suspendu ». Il obtient finalement 307 sièges.

    Cameron a échoué devant un Labour usé à la corde par treize ans de pouvoir. Demi-victoires parce qu’il est le leader d’un demi-parti divisé entre Thatchériens et partisans de la « Big society » inspiré de distributisme prêché par le manifeste « red tory » des partisans de Cameron.
    Cette rupture profonde au sein du conservatisme fait les beaux jours du parti eurosceptique UKIP, composé d’anciens aficionados de la Dame de Fer, et qui a privé pour ces élections générales, le parti Tory d’un million de voix.

    Ainsi, depuis des mois, on pouvait parier sur cette coalition Lib-Cons trop souvent présentée comme contre-nature. Historiquement, libéraux et conservateurs sont issus du même parti Whig, qui implosa à propos de la Révolution française entre partisans d’Edmond Burke et ceux de Thomas Paine. En réalité, la délimitation idéologique entre les deux doctrines fut toujours mince ; le « Ones nation » de Disraeli se qualifiait de social-conservatisme, et Churchill lui-même oscilla tout au long de sa carrière entre les deux partis.

    En 1974, face à « un Parlement suspendu », Ted Heath avait déjà tenté sans succès un rapprochement avec les libéraux. Harold Wilson composa un gouvernement minoritaire et il y eut des élections six mois après. Même Margaret Thatcher revendiquait une filiation avec le commandeur du parti libéral Gladstone.

    La stratégie de Cameron a consisté à faire évoluer le parti thatchérien, bien ancré à droite, vers le centre, comme le fit Tony Blair avec son New Labour. Cameron pourrait bien être tenté de recréer le parti Whig et de réunifier ainsi la famille conservative-libérale.

    Clegg et Cameron tendent vers la création d’un grand parti Lib-cons. C’est à cette condition que cette coalition pourra tenir à moyen ou long terme. Le bipartisme britannique n’est pas mort, il se revivifie de l’énergie que porte l’idée de troisième voie celle du centre.

    La question de la confiance dans le système politique n’est pas réglée et une simple réforme de scrutin risque d’être insuffisante.
    Indéniablement, sans doute à l’occasion d’un référendum constitutionnel, les Britanniques vont bientôt devoir retourner aux urnes.

    - Par Mahor Chiche Avocat à la Cour et Docteur en droit public
    et Jérôme di Costanzo, Analyste politique

    19 mai 2010